Moscou et Washington n'ont pas réussi à s'entendre, jeudi 31 janvier, sur le traité consacré aux armes nucléaires de portée intermédiaire (INF), source de discorde entre les deux Etats. Washington avait déjà annoncé son intention de se retirer de l'accord vieux de 32 ans. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré jeudi qu'il n'y avait « pas de progrès » dans les discussions bilatérales, pour éviter le retrait des Etats-Unis du traité signé en 1987 avec l'URSS à l'époque. Washington reproche à la Russie de ne pas respecter les termes du traité et lui a donné 60 jours pour le démantèlement les missiles qui violent l'accord qui interdit l'utilisation des armes de portée comprise entre 500 et 5.500 km. « Les Américains (…) se contredisent et n'ont pas confirmé être prêts à discuter davantage avec nous de quelque mesure de transparence que ce soit », a déclaré Sergueï Riabkov, alors que le retrait du traité sera effectif pour les Etats-Unis le 2 février. Ultimatum Le président américain Donald Trump avait déjà dénoncé les violations de la Russie du traité INF en octobre dernier et ce, en dépit des mises en gardes l'OTAN et malgré de bonnes relations avec son homologue russe Vladimir Poutine. Le locataire de la Maison Blanche a posé un ultimatum difficilement réalisable à Moscou qui, estime que Washington est « responsable » de ce qui se passe. En effet, pour Moscou, la carte de la « transparence » a été jouée en présentant à la presse le système de missiles 9M729 qui dérange les Etats-Unis. La Russie, de son côté, reproche elle aussi aux Etats-Unis de ne pas respecter le traité, en outre de pas expliquer son développement de missiles et autres systèmes en Roumanie et en Pologne.