Un nouvel enregistrement audio promet de bouleverser le cours de l'enquête sur l'allégation de viol d'une avocate française par des héritiers d'empires économiques au Maroc. Enregistré et remis à la justice, il révèle des éléments qui pourraient innocenter les accusés, apprend-on de nos sources. Le juge d'instruction de la Cour d'appel de Casablanca examine actuellement le procès-verbal de transcription d'un enregistrement audio de 9 minutes et 56 secondes, réalisé par le Bureau national de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, rattaché à la Brigade nationale de la Police Judiciaire. Cet enregistrement pourrait renverser le cours de l'enquête dans le dossier concernant le supposé viol d'une avocate française, impliquant les fils de personnalités influentes. D'après des sources proches de l'enquête, l'enregistrement documente une conversation téléphonique entre l'avocate française, son fiancé marocain « Amin N » et un tiers, qui a enregistré cette conversation à la demande du père du fiancé. Ce dernier est actuellement condamné à quatre mois de prison pour des délits connexes, notamment des injures et diffamations envers un membre de la défense des accusés. La conversation a été enregistrée le lendemain d'une soirée organisée par le principal accusé, « Kamil B », dans une villa luxueuse à Ain Diab. Les détails de la procédure révèlent que le tiers ayant enregistré la conversation a d'abord supprimé l'enregistrement de son téléphone avant de le remettre aux autorités judiciaires. Ces dernières ont extrait le contenu de sa mémoire pour le consigner sur un CD avec un procès-verbal, lequel a ensuite été communiqué au juge d'instruction. Le contenu de l'enregistrement laisse entendre que la « victime » était attirée par le principal accusé et semble approuver les affirmations concernant leur relation consensuelle. Lors de cette conversation, le fiancé a témoigné avoir vu la « victime » assise sur les genoux de « Kamil B » en train de caresser ses cheveux. Il a insisté sur le fait qu'elle l'avait réprimandé avec véhémence lorsqu'il a tenté de l'éloigner de lui. L'avocate a également déclaré ne pas se souvenir des événements qui se sont déroulés lors de la fête. Les mêmes sources rapportent que la conversation a commencé par les reproches d' »Amin N » adressés à sa fiancée à propos de son comportement lors de cette nuit-là. L'avocate a laissé entendre qu'elle avait peut-être été droguée avec de la cocaïne, mais celui-ci a nié cette accusation, déplorant son manque de responsabilité. Au cours de l'échange, elle a exprimé sa confusion et son désarroi face à la tournure des événements, affirmant ne rien se rappeler, et n'étant alertée que par une amie à son réveil. Ce dernier a même contesté la théorie du viol, en proposant une interprétation différente des faits, suscitant une réaction de colère. L'enregistrement de la conversation a également mis en lumière un moment où le tiers a demandé à l'avocate si elle estimait avoir été maltraitée ou agressée, auquel elle a répondu en parlant de douleurs et en exprimant son souhait de subir des examens. Toutefois, elle a nié avoir trompé son fiancé, tout en insistant sur son amnésie. Il est à rappeler que cette affaire a connu un développement inattendu vendredi dernier, lorsque l'avocate « Félix Sextin » a formellement nié les accusations de viol, de complicité et de participation qui avaient entraîné l'arrestation de quatre personnes. Lors d'une confrontation devant le juge d'instruction à la Cour d'appel de Casablanca, elle a innocenté « Mohammed L » et « Saad S » des faits qui leur étaient reprochés. Elle a confirmée son soutien aux déclarations faites en faveur du principal accusé, « Kamil B », affirmant qu'ils n'avaient pas commis les actes pour lesquels ils sont détenus depuis plusieurs mois.
