Les rebelles qui ont lancé une offensive fulgurante en Syrie ont annoncé être entrés samedi à Homs, une ville stratégique au nord de Damas, se rapprochant de la capitale où les autorités ont affirmé avoir mis en place un cordon de sécurité « très solide ». Le ministère syrien de la Défense a démenti l'information. Plus tôt dans la journée, la panique s'est emparée des habitants de Damas, après l'annonce par les rebelles qu'ils avaient commencé à encercler la capitale depuis le sud. Des rumeurs sur une fuite du président Bachar al-Assad ont ajouté à l'anxiété ambiante, démenties ensuite par ses services. Le 27 novembre, une coalition de rebelles menée par des islamistes radicaux a lancé une offensive depuis le nord-ouest de la Syrie, s'emparant très rapidement de vastes territoires et des grandes villes d'Alep et de Hama, avant de progresser vers le sud en direction de Homs, à environ 150 kilomètres au nord de Damas, lors de l'avancée la plus spectaculaire en 13 ans de guerre civile. « Des factions rebelles sont entrées dans la ville de Homs et ont pris le contrôle de certains quartiers, après le retrait des forces de sécurité et de l'armée de leurs dernières positions dans la ville », a déclaré samedi Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Un chef rebelle, Hassan Abdel Ghani, a confirmé que les combattants étaient entrés à Homs, ajoutant que 3.500 prisonniers avaient été libérés. Damas vous attend Hassan Abdel Ghani avait affirmé plus tôt que des rebelles arrivés du sud avaient « commencé à encercler » Damas et se trouvaient à moins de 20 kilomètres de l'entrée de la ville. « Damas vous attend », a lancé le leader du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Ahmed al-Chareh, s'adressant aux rebelles. Vendredi, il avait déclaré à CNN que « le but de la révolution » était « de renverser le régime » syrien. L'armée a nié s'être retirée de zones proches de la capitale et indiqué qu'elle renforçait ses lignes de défense autour de Damas et dans le sud du pays. « Il y a un cordon de sécurité et militaire très solide aux abords éloignés de Damas et de sa campagne, et personne (...) ne peut pénétrer cette ligne de défense », a assuré le ministre de l'Intérieur, Mohammed al-Rahmoun, à la télévision d'Etat.