Désormais un exemple dans la paix, le Maroc fait preuve d'une résilience édifiante face aux défis sécuritaires. Le ministère de l'Intérieur a affirmé que la situation sécuritaire dans le pays est « stable et maîtrisée », dévoilant que les indicateurs de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes montrent que le Maroc reste loin des taux mondiaux de criminalité. Dans le bilan de ses réalisations pour l'année 2024, le ministère a indiqué que le nombre de crimes et infractions enregistrés au cours des sept premiers mois de cette année s'élève à environ 641 900 affaires. Le même document précise que "les affaires d'atteintes aux personnes et aux biens représentent environ 47 % du total des affaires enregistrées au niveau national". S'agissant de la répartition géographique de la criminalité au Maroc, le ministère de l'Intérieur a indiqué qu'elle est majoritairement concentrée dans les zones urbaines, où sont recensés 69 % des crimes et infractions, tandis que les zones rurales enregistrent 31 % des infractions. Le rapport, joint à d'autres documents pour la discussion du budget annexe du ministère à la Chambre des représentants, révèle que "les efforts des autorités locales et des services de sécurité ont permis d'atteindre un taux de résolution des affaires de 91 %, avec l'arrestation et le transfert en justice d'environ 471 550 individus, dont 4 % sont des mineurs". En ce qui concerne les infractions et crimes qui affectent le sentiment de sécurité des citoyens, leur nombre s'élève à environ 206.170 affaires, soit environ 32 % du total des affaires enregistrées. Bien que les statistiques de la criminalité enregistrée restent modestes comparées à celles des pays publiant des données régulières sur ce phénomène, le ministère a indiqué que ses services ont constaté que le niveau de sentiment d'insécurité chez les citoyens "ne correspond pas toujours à la réalité de la criminalité". Par ailleurs, la dramatisation de certains crimes ordinaires, la prolifération des rumeurs, et le traitement de ces affaires par certains médias contribuent à amplifier ce sentiment d'insécurité sans qu'il soit justifié par des données objectives, selon le rapport. Ledit document précise, en outre, que "les services du ministère de l'Intérieur se sont concentrés sur la lutte contre certains aspects de la criminalité qui préoccupent particulièrement l'opinion publique et affectent le sentiment de sécurité, notamment le port d'armes blanches pour intimider, le trafic de substances hallucinogènes et de drogues, les vols dans les lieux publics, ainsi que les crimes commis à proximité des établissements scolaires. Ils ont également veillé à répondre rapidement aux plaintes des citoyens, notamment celles liées aux agressions suivies de vols". En ce qui concerne la lutte contre les nouvelles drogues, telles que le "bouffa" ou le "crack", qui posent des défis sécuritaires et représentent des risques criminels pour l'ordre et la sécurité publics, environ 780 affaires relatives au "bouffa" ont été enregistrées entre le 1er janvier 2020 et le 31 juillet 2024. Plus de mille personnes ont été arrêtées et plus de 13,9 kilogrammes de cette drogue ont été saisis.