Frustrée et isolée, l'Algérie n'a pas gobé le vote, avec 12 voix pour, 0 contre et2 abstentions, de la résolution 2756 du Conseil de sécurité de l'ONU prorogeant le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire. Laquelle résolution qui «prend note de la proposition marocaine présentée au secrétaire général le 11 avril 2007 et salue les efforts sérieux et crédibles du Maroc pour faire progresser le processus vers une résolution». Prenant la parole après le vote, le délégué de l'Algérie, Amar Bendjama, s'est prêté à l'exercice auquel il est désormais rompu, à savoir rebâcher les vieilles théories et thèses dont l'ONU ne parle plus depuis plusieurs années, à l'image de l'autodétermination. Ce faisant, il s'en est pris au pen-holder du CS, déplorant que « les amendements de l'Algérie aient été délibérément ignorées ». « Cela nous a étonnés, car cette attitude est en contraction flagrante avec les dispositions des notes sur les méthodes de travail au sein du CS », a-t-il dit. Se dressant encore une fois en victime, le délégué a accusé le porte-plume du CS, d'avoir « tergiversé et failli à l'impartialité qu'il se devait de respecter ». « Le texte final qui nous a été remis avec 5H30 de retard, n'a pas respecté les accords conclus avec le pen-holder relatifs aux amendements que nous avons proposés », a-t-il encore souligné. Le pen-holder n'a été le seul a être la cible des attaques algériennes. Sans la nommer, le délégué algérien a menacé la France, en affirmant que son pays « s'opposera à toutes les transactions financières ou stratégiques » qui se feront sans le consentement du « peuple sahraoui ». Pour rappel, lors de sa visite d'Etat au Maroc, le président français, Emmanuel Macron, avait affirmé que les entreprise françaises « accompagneront le développement de ce territoire (Sahara ndlr) avec des investissements et des initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales ». « Et je le dis ici aussi avec beaucoup de force, nos opérateurs et nos entreprises accompagneront le développement de ces territoires au travers d'investissements, d'initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales », a-t-il assuré dans son discours devant le Parlement.