C'est avec une détermination affichée que Mehdi Bensaïd, représentant du Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM), s'est exprimé lors de la réunion de la Majorité (RNI, PI, PAM) tenue au siège du Parti de l'Istiqlal. Dans une atmosphère empreinte de sérieux et de concertation, le ministre a réitéré la volonté inébranlable des composantes de la coalition gouvernementale de poursuivre les réformes ambitieuses qui guident l'action gouvernementale, tout en soulignant la nécessité de renforcer la communication, jugée parfois insuffisante pour que les réalisations du gouvernement atteignent pleinement les citoyens. Une cohésion gouvernementale exemplaire Dès le début de son intervention, Bensaïd a tenu à saluer l'harmonie qui règne au sein de la majorité. « Nous sommes heureux, au sein de la direction collective du PAM, de partager avec vous ce moment important, qui reflète le degré d'harmonie et de communication élevé entre les composantes de la majorité gouvernementale », a-t-il affirmé. Ce discours, empreint de satisfaction, vise à réaffirmer l'unité de la majorité face aux défis économiques, sociaux et politiques que connaît le pays. La diplomatie, dirigée avec sagesse par le Roi Mohammed VI, a été l'un des points phares du discours. Bensaïd a souligné l'importance de s'aligner sur la vision royale dans la gestion des affaires internationales, surtout en cette période marquée par les manœuvres de certains opposants aux intérêts marocains. « La diplomatie partisane et parallèle doit s'inspirer du discours royal pour faire face aux manœuvres des adversaires du Maroc », a-t-il rappelé, insistant sur l'obligation pour les partis de jouer un rôle actif dans ce domaine. PLF et défi du chômage Bensaïd a ensuite abordé le contexte national, dominé par la présentation du Projet de Loi de Finances 2025. Ce projet, qu'il a qualifié de « réaliste », répond selon lui aux attentes des citoyens, notamment grâce aux mesures fiscales et à la création de plus de 29 000 postes dans le secteur public. Si les taux de chômage sont en baisse dans la plupart des secteurs, il a toutefois admis que le secteur agricole reste encore frappé par les effets du changement climatique et de la sécheresse. Cela n'a pas empêché la majorité de faire du dossier de l'emploi une priorité absolue pour les années restantes de la législature. Après trois ans de gouvernance, le ministre a fièrement mis en avant les réformes structurantes menées par la majorité, en particulier le chantier de la protection sociale et la modernisation du secteur de la santé. Le secteur de l'éducation a également bénéficié de réformes importantes, répondant ainsi aux aspirations de la jeunesse marocaine. Bensaïd n'a pas manqué de mentionner l'accord historique sur la hausse des salaires, qui reste une mesure cruciale pour soutenir les ménages marocains dans un contexte marqué par la hausse des prix. Cependant, malgré les efforts de l'exécutif pour soulager les foyers par le biais de subventions, certaines denrées alimentaires continuent de peser lourdement sur les budgets familiaux. C'est pourquoi Bensaïd a reconnu la nécessité d'évaluer les mesures prises jusqu'à présent, dans l'espoir d'améliorer leur efficacité et d'avoir un impact concret sur le pouvoir d'achat des Marocains. Logement et catastrophes naturelles au cœur des préoccupations Sur le plan social, Bensaïd a salué les résultats du programme royal de soutien direct à l'acquisition d'un logement principal, qui a permis à plus de 26 000 familles de devenir propriétaires. Ce programme, d'une importance capitale pour les familles à revenu modeste, incarne la volonté du gouvernement de répondre aux besoins en logement des citoyens. Le ministre a également évoqué la réponse rapide du gouvernement aux conséquences du séisme d'Al Haouz et des récentes inondations. « Nous avons agi avec responsabilité pour prolonger les aides financières aux familles sinistrées, et nous continuons d'œuvrer pour réhabiliter les zones touchées », a-t-il précisé, soulignant l'engagement constant du gouvernement à soutenir les populations vulnérables. En matière de création d'emplois, Mehdi Bensaïd a mis en avant le rôle crucial de l'investissement, évoquant la mise en œuvre du nouveau pacte d'investissement et la réforme des Centres Régionaux d'Investissement (CRI). Ces initiatives, associées à la validation rapide de projets majeurs, contribuent à créer des opportunités d'emploi directes et indirectes. De plus, l'accent mis sur des secteurs prometteurs comme la numérisation et l'hydrogène vert laisse présager des perspectives encourageantes pour l'avenir économique du Maroc. Le défi de la communication : un obstacle à surmonter Cependant, Bensaïd n'a pas éludé les critiques concernant le manque de communication du gouvernement. « Il est temps d'admettre, en toute franchise, que si les citoyens ne ressentent pas toujours les effets des réformes, c'est un problème de communication », a-t-il concédé. Ce manque de clarté, tant sur les décisions prises que sur les efforts fournis, a freiné la perception positive des actions du gouvernement. Bensaïd a ainsi appelé les responsables politiques, les ministres et les parlementaires à intensifier leur communication avec le public, sur les plateformes traditionnelles et sur les réseaux sociaux, là où la jeunesse, de plus en plus impliquée politiquement, exprime ses attentes. Enfin, le ministre a conclu son intervention en insistant sur les nombreux défis législatifs à venir, notamment l'adoption de lois stratégiques telles que celles relatives à la réforme des codes de procédure civile et pénale, ainsi que les lois encadrant le droit de grève. Pour lui, ces réformes sont indispensables pour renforcer l'État de droit, garantir une justice sociale et sécuriser le tissu économique marocain.