Les travaux de la 52e session du Comité exécutif de l'Union parlementaire des États membres de l'OCI (UPCI) ont débuté mardi à Rabat, au sein de la Chambre des représentants. L'ouverture officielle de cette réunion a été ponctuée par les interventions de Rachid Talbi El Alami, président de la Chambre des représentants, Enaam Mayara, président de la Chambre des conseillers, ainsi que Muhammad Qureshi Nias, Secrétaire général de l'Union des Conseils des États membres de l'Organisation de la coopération islamique. A Rachid Talbi El Alami l'honneur du discours d'ouverture Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a affirmé que les initiatives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI démontrent l'engagement ferme du Maroc en faveur de la cause palestinienne et du droit à un État palestinien indépendant. Lors de la 52e réunion du Comité exécutif de l'UPCI, Talbi Alami a rappelé les actions concrètes menées par le Maroc, comme l'aide humanitaire à Gaza via l'Agence Bayt Mal Al-Qods, sous la direction du Roi. Il a souligné que le Maroc fut un des piliers fondateurs de l'OCI en 1969 à Rabat. Talbi Alami a également condamné les violences israéliennes contre les Palestiniens et réitéré le soutien du Maroc pour une solution politique garantissant l'indépendance de la Palestine avec Al-Qods-Est comme capitale. Il a insisté sur l'importance d'une approche pragmatique pour les débats de l'Union, qui devraient se concentrer sur les défis actuels des pays islamiques, tout en tenant compte des crises internes et des interventions extérieures. Enfin, Talbi Alami a mis en avant l'importance de la coopération avec d'autres organisations islamiques et parlementaires pour améliorer l'image de l'Islam à l'international. Il a souligné la portée de la « Déclaration de Marrakech » comme référence pour le dialogue interconfessionnel, appelant à sa mise en œuvre. Palestine et Al-Qods Acharif place centrale dans la politique du Maroc Sous la direction du Roi Mohammed VI, en tant que Président du Comité Al-Qods, le Royaume du Maroc continue d'œuvrer pour un soutien indéfectible à la cause palestinienne, alliant action diplomatique et humanitaire. La défense de la Palestine reste inscrite dans l'ADN politique du Royaume, transcendant les générations et les gouvernements successifs. Il n'est nul doute que depuis des décennies, la question palestinienne et le sort d'Al-Qods Acharif occupent une place centrale dans la politique du Maroc. Enaam Mayara, président de la Chambre des Conseillers, a réaffirmé cette position lors de cet évènement grandiose que Rabat accueille. Appel à la paix et à l'aide humanitaire L'intervention de Mayara a souligné l'engagement renouvelé du Roi Mohammed VI pour un cessez-le-feu immédiat et durable dans les territoires palestiniens. En réitérant cet appel, il met en avant l'urgence de permettre l'acheminement d'une aide humanitaire suffisante aux habitants de Gaza, tout en condamnant fermement les pratiques de déplacement forcé et les représailles contre les civils palestiniens. Le Maroc, par son leadership au sein de l'OCI, prône une action collective, rassemblant les acteurs internationaux pour une solution juste et pérenne. Outre la question palestinienne, Mayara a insisté sur les multiples crises que traversent les pays de l'OCI. Qu'elles soient économiques, politiques ou sécuritaires, ces crises appellent à une réponse collective fondée sur la solidarité islamique. Il a plaidé pour des initiatives communes en faveur du développement durable, tout en soulignant la place du Maroc en tant que pont entre l'Afrique et le monde islamique. À travers l'Initiative Atlantique, le Royaume encourage l'accès des pays du Sahel et du Sahara aux ressources maritimes, renforçant ainsi leur prospérité économique. Dialogue et coexistence des civilisations Le Maroc, sous la conduite de Sa Majesté, s'est aussi positionné en chef de file du dialogue interculturel et interreligieux. De l'Initiative de Rabat à la résolution de l'ONU adoptée en 2023, le Royaume s'engage à promouvoir la tolérance et à lutter contre les discours de haine. Ces actions sont renforcées par des événements internationaux, tels que le Forum Mondial de l'Alliance des Civilisations ou la Conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel. Pour le Maroc, ces initiatives symbolisent la diplomatie au service de la paix et de la compréhension mutuelle. En conclusion de son discours, Mayara a mis en avant le rôle central de la diplomatie parlementaire pour un nouvel ordre mondial. Face aux multiples défis que traverse le monde islamique, le Maroc croit fermement en l'importance du dialogue et du partage d'expériences entre les nations. A travers l'OCI, les parlementaires doivent travailler ensemble pour élaborer des politiques concrètes et efficaces, afin d'assurer un avenir meilleur et plus juste pour leurs populations respectives. Participation algérienne à cet évènement On ne saurait conclure sans signaler que Rachid Talbi Alami et Enaam Mayara ont participé activement aux travaux de la 52e réunion du Comité exécutif de l'Union des Conseils des États membres de l'OCI, aux côtés du représentant de l'Algérie qui a daigné le déplacement au Royaume. Une présence qui témoigne de l'importance de cette rencontre pour renforcer les liens et les efforts communs au sein du monde islamique. En effet, malgré les différends et les tensions régionales, la participation simultanée des représentants marocains et algériens à cette réunion démontre la volonté des pays membres de l'OCI de coopérer dans la défense des intérêts communs, notamment en ce qui concerne les enjeux palestiniens et les crises qui frappent le monde islamique.