Le ministre délégué chargé du Budget, Faouzi Lekjaa, a annoncé avoir préparé un décret visant à accorder 4 milliards de dirhams supplémentaires à l'Office national de l'eau et de l'électricité. Après les 9 milliards de dirhams initialement prévus dans la loi de finances 2024, le ministère de l'Économie et des Finances va accorder à l'ONEE un complément de 4 milliards de dirhams pour maintenir stables les tarifs de l'électricité. C'est ce qu'a annoncé Faouzi Lekjaa en répondant aux questions des jeunes venus le rencontrer à l'occasion d'une rencontre organisée par l'association « Les citoyens ». « Avant de venir vous voir, j'ai préparé un décret pour accorder 4 milliards de dirhams supplémentaires à l'ONEE, en plus des 9 milliards déjà alloués à l'Office », a affirmé le responsable gouvernemental, précisant qu' « autrement, les tarifs de l'électricité augmenteraient au moins deux fois plus », fait que le gouvernement s'est employé délibérément à empêcher. Dans le même ordre d'idées, Lekjaa a rappelé que dans d'autres pays, les prix de l'électricité se sont envolés en raison de la flambée des cours du fioul sur les marchés internationaux.Il est à noter qu'en 2023, le gouvernement avait activé une rallonge budgétaire de 10 milliards de dirhams dont 4 milliards de dirhams ont été destinés à l'ONEE. 44 milliards de dirhams pour la classe moyenne Le Ministre délégué chargé du budget a également rappelé, qu'en plus de l'électricité, l'État a décaissé 7 milliards de dirhams d'aides aux transporteurs. Faouzi Lekjaa a également rappelé que le gouvernement est aussi intervenu directement pour subventionner l'alimentation du bétail à coup de milliards de dirhams. Abordant la situation de la classe moyenne et les efforts entrepris par le gouvernement en sa faveur, Faouzi Lekjaa a fait remarquer que, dans les circonstances actuelles, le gouvernement pouvait invoquer la conjoncture économique pour refuser toute augmentation de salaire. Toutefois, dit-il, le gouvernement a agi pour améliorer les conditions de cette classe, qui a supporté la mauvaise passe économique, et leur a concédé une augmentation de salaire de 44 milliards de dirhams, alors que dans toute l'histoire du dialogue social au Maroc, les augmentations de salaire n'ont jamais dépassé les 12 milliards de dirhams. Et le ministre délégué chargé du Budget de noter que ces augmentations, qui bénéficient à 4,2 millions de familles marocaines, portent au minimum sur une augmentation de 1.500 dirhams, soit un quart du salaire pour certaines catégories, adressant cette question à son auditoire : « avez-vous vu pareille augmentation en un one shot ? ».