À partir du 11 juin 2024, les frais de visa Schengen passeront de 80 à 90 euros, selon une annonce du site spécialisé « Schengen Visa Info ». Cette décision, adoptée par la Commission européenne, marque une augmentation de 12% des frais de visa pour les séjours courts (type C) dans l'espace Schengen, et s'appliquera dans le monde entier, a annoncé le ministère slovène des Affaires étrangères et européennes. En 2023, les Marocains ont soumis 591 404 demandes de visa Schengen, enregistrant une augmentation de 39,7% par rapport à 2022, plaçant le Maroc au quatrième rang mondial en termes de demandes de visa. En 2023, les pays membres de l'espace Schengen ont reçu 10.327.572 demandes de visa, soit une augmentation de 37 % en comparaison à 2022, selon les chiffres de la Commission européenne rapportés par Schengen Visa Info. Les cinq premiers pays ayant enregistré le plus grand nombre de demandes de visa sont la Chine (1.117.365), la Turquie (1.055.885), l'Inde (966.687), le Maroc (591.404) et la Russie (520.387). L'Algérie se classe sixième avec 474.032 demandes, suivie de l'Arabie Saoudite (428.654), du Royaume-Uni (405.631), de la Thaïlande (270.504) et des Émirats arabes unis (233.932). En 2023, cinq États membres de l'espace Schengen ont reçu environ 70 % des demandes totales de visa, représentant ensemble 7,2 millions de demandes. La France est en tête avec 2.625.846 demandes, suivie de l'Allemagne (1.459.560), de l'Espagne (1.413.222), de l'Italie (1.108.035) et des Pays-Bas (669.291). La France reste le pays avec le plus grand nombre de demandes de visa déposées, représentant au moins un cinquième de toutes les demandes mondiales. Les statistiques montrent également que le Maroc est le principal demandeur de visa pour la France en 2023, avec 310.057 demandes déposées, suivi de l'Algérie avec 279.005 demandes. Cela dit, l'augmentation des frais de visa Schengen à 90 euros pourrait avoir plusieurs répercussions. Pour les enfants âgés de 6 à 12 ans, les frais de visa passeront de 40 € à 45 €. De plus, les pays qui refusent de coopérer à la réadmission de leurs citoyens en séjour irrégulier dans l'Union européenne pourraient voir les frais de visa s'élever jusqu'à 135 €, voire 180 €. La Commission européenne a pris cette décision afin d'ajuster les frais de visa en fonction de l'inflation et des salaires des fonctionnaires dans les États membres. Cette augmentation, qui s'appliquera à l'échelle mondiale, sera officiellement mise en œuvre à partir du 11 juin 2024, comme l'a indiqué la diplomatie slovène. Bien que la Commission européenne n'ait pas encore publié officiellement cette augmentation dans le Journal officiel, elle devrait le faire d'ici à la fin de la semaine. Cette mesure intervient alors que le nombre de visas Schengen délivrés en 2023 a augmenté de 36,3% par rapport à 2022. La législation Schengen permet aux institutions de l'UE de réviser les frais de visa tous les trois ans. La dernière augmentation remonte à février 2020, lorsque les frais sont passés de 60 à 80 euros. La Commission justifie la nouvelle hausse par les taux d'inflation dans l'UE et les salaires des fonctionnaires dans les États membres. Entre 2025 et 2030, l'Union européenne prévoit de digitaliser les formalités de demande de visa Schengen à travers la plateforme EU Visa Application Platform (EU VAP). Les nouveaux demandeurs et les titulaires de nouveaux documents de voyage devront initialement passer par un centre de visas Schengen, mais l'introduction du e-Visa facilitera grandement les démarches pour des millions de visiteurs. De plus, les voyageurs exemptés de visa Schengen verront également leurs formalités d'entrée évoluer avec le lancement des systèmes EES (système d'entrée-sortie) et ETIAS (système européen d'information et d'autorisation concernant les voyages) entre la fin de 2024 et la mi-2025. Ces systèmes automatiseront l'enregistrement et le contrôle des données personnelles des ressortissants de pays non-membres de l'UE traversant les frontières extérieures de l'espace Schengen. L'augmentation des frais de visa Schengen à 90 euros est une mesure qui reflète l'évolution des besoins en matière de gestion des frontières et de sécurité. Toutefois, pour maintenir l'attractivité de l'Europe en tant que destination touristique et centre d'affaires international, les autorités européennes devront peut-être envisager des stratégies complémentaires, telles que la simplification des procédures de demande de visa et l'introduction de programmes spécifiques pour certains groupes de voyageurs.