Le Maroc entreprend actuellement d'accomplir des progrès significatifs dans l'amélioration de ses infrastructures et de ses réseaux de transport, aussi bien aériens que ferroviaires. Ces initiatives ambitieuses sont conçues non seulement pour répondre aux besoins croissants des consommateurs, mais également pour s'harmoniser avec les objectifs de développement du pays, étant donné que le Royaume s'apprête à accueillir des événements de portée mondiale dans les années à venir, a affirmé le ministre des Transports et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil. Les mesures stratégiques déployées pour rehausser la qualité des services de transport aérien, consolider la connectivité aérienne et étendre le réseau ferroviaire, ont été exposé mardi par Abdeljalil lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers. Voici les détails de sa réponse. Réseau aérien: Le Maroc est connecté à plus de 150 destinations Depuis la ratification de l'accord « ciel ouvert » en 2006 avec l'Union européenne, l'espace aérien marocain a subi une transformation notable, propulsant ainsi la connectivité internationale du Maroc à un niveau supérieur. A ce jour, le pays est connecté à plus de 150 destinations, contre 90 auparavant, grâce à l'opération de plus de 45 compagnies aériennes. Le nouveau partenariat entre le gouvernement et Royal Air Maroc (RAM) injectera notamment une dynamique nouvelle dans le développement des liaisons internationales. Dans ce cadre, RAM s'engage dans une augmentation progressive de sa flotte pour atteindre 200 avions d'ici 2037, passant ainsi de 99 destinations en 2019 à 143, devenant en ce sens un acteur majeur dans le lien intercontinental. En ce qui concerne le transport aérien intérieur, la conclusion d'accords de partenariat entre l'État et diverses entités a stimulé de manière positive le trafic aérien intérieur, passant de 1,3 million de passagers en 2012 à 2,6 millions en 2023, notamment ceux axés sur le pôle de Casablanca. Air Arabia Maroc s'est également inscrite dans cette dynamique en concluant en 2017 des accords de partenariat avec plusieurs acteurs. De plus, afin de renforcer davantage les liaisons aériennes intérieures avec des itinéraires décentralisés de Casablanca, le ministère a autorisé Ryanair à lancer 11 nouvelles lignes intérieures à partir de l'été 2024, desservant ainsi 9 destinations marocaines. Pour la saison estivale 2024 de l'IATA, le ministère a accordé des licences à 52 compagnies aériennes pour assurer 2.060 vols réguliers par semaine reliant le Maroc à 135 aéroports internationaux dans 52 pays, soit une augmentation de 15% par rapport à la saison estivale précédente. Par ailleurs, plusieurs projets de développement sont prévus pour les aéroports de Marrakech, Agadir, Tanger et Tétouan, pour un montant d'environ 5 milliards de dirhams, en vue de suivre le rythme de croissance du trafic passagers dans les aéroports nationaux. Le ministère poursuivra également, au cours des prochaines années, ses efforts pour réformer le cadre juridique afin de protéger les consommateurs des services de transport aérien, ainsi que pour former le capital humain et les travailleurs du secteur. Réseau ferroviaire: Le plan ambitieux de l'ONCF L'Office National des Chemins de Fer (ONCF) a tracé une feuille de route ambitieuse visant à mailler l'ensemble du territoire national d'un réseau ferroviaire. Ce programme prévoit la construction de 1.300 kilomètres de nouvelles lignes à grande vitesse et de 3.800 kilomètres de voies ferrées classiques pour connecter 43 villes marocaines, contre 23 actuellement, et offrir un service ferroviaire à 87% de la population nationale, contre 51% à l'heure actuelle, avec un investissement dépassant les 400 milliards de dirhams. Ce projet inclut un réseau de lignes à grande vitesse articulé autour de deux axes majeurs, notamment l'axe atlantique, reliant Tanger à Agadir, et l'axe maghrébin, reliant Casablanca à Oujda en passant par Fès. Il comprend également des projets de liaison de 14 ports et 12 aéroports au réseau ferroviaire. En plus des projets futurs, comprenant la maintenance et l'amélioration du réseau existant, des liaisons ferroviaires vers les nouveaux ports pour stimuler le développement des secteurs portuaire, industriel et logistique, des extensions du réseau ordinaire vers les villes du Royaume non encore desservies, ainsi que des extensions du réseau de lignes à grande vitesse, sont envisagées. A l'heure actuelle, l'Office mène des études pour la construction d'une ligne à grande vitesse entre Marrakech et Agadir, sur 240 kilomètres au sud du Maroc. Il est à noter que des études préliminaires ont été réalisées pour relier Agadir et Laâyoune, afin de définir le tracé de la ligne et d'estimer les coûts de ce projet.