La structure politique est formée de deux axes essentiels : le premier se rapporte à ce qui est organique, c'est-à-dire les organisations politiques partisanes. Tandis que le second concerne ce qui est fonctionnel, autrement dit l'acteur et l'action politique. Cette équation lie la structure à l'activité politique principalement associée à l'exercice des rôles constitutionnels des institutions partisanes et de leurs acteurs. Et, ce, via la porte de la démocratie représentative, considérée comme un indicateur clé dans la gestion des affaires publiques. Le Royaume du Maroc, sous la nouvelle ère, vit au rythme de plusieurs changements structurels et de gestion qui répondent aux aspirations des Marocaines et des Marocains visant à atteindre le bien-être économique et social. Une démarche qui s'aligne avec la légitimité internationale via la plateforme du droit international ainsi qu'avec la légitimité interne du Royaume. Le Maroc ayant constitutionnalisé les droits et devoirs depuis la première constitution de 1962 jusqu'à la constitution actuelle de 2011. La dynamique accélérée des réformes structurantes que connaît le Royaume du Maroc est un indicateur pragmatique de l'approche visant à améliorer la gestion des affaires publiques. Cela se concrétise sur le terrain par l'adoption de diverses politiques publiques alignées sur des politiques globales marquant la naissance de plans stratégiques pour continuer à construire les jalons d'un État de droit et de justice. À titre d'exemple, citons l'équité et la réconciliation, l'Initiative nationale pour le développement humain annoncée par le Roi Mohammed VI en 2005. D'autres programmes de développement, y compris ceux relatifs à la promotion de l'investissement, son institutionnalisation et sa documentation, l'éducation et la formation, ainsi que le programme de développement des provinces du Sud en 2015. Le modèle de l'État social et le nouveau modèle de développement du Royaume du Maroc, parmi d'autres, ne sont pas en reste. Ce sont là, de réels enjeux accessibles, fondés uniquement sur la volonté Royale qui a toujours accompagné les aspirations du peuple marocain génération après génération. Avant d'explorer certaines insuffisances qui affectent encore la qualité de l'action politique, n'y voyez nullement une tentative de l'auteur de flageller le corps politique partisan marocain. C'est plutôt une contribution académique civique à l'interprétation de ce qui est écrit entre les lignes de notre action politique, à laquelle nous appartenons et vers laquelle nous tendons. Dans ce cadre, permettez-moi de prendre un moment de réflexion sur le contenu de certains discours Royaux où j'ai trouvé des intersections cruciales entre l'amélioration et la moralisation liées à notre action politique, notamment le discours du Trône du 30 juillet 2011, où Sa Majesté le Roi a déclaré : « Nous soulignons également que si le gouvernement et les autorités publiques doivent pleinement assumer leur responsabilité en proposant et en adoptant toutes les mesures législatives et réglementaires aptes à obliger l'appareil administratif à respecter la sacralité du scrutin, sous la surveillance vigilante, efficace et indépendante du pouvoir judiciaire à tous les niveaux, il incombe aux acteurs du processus électoral, qu'ils soient individus, organes partisans, syndicaux ou professionnels, de se comporter avec les vertus du comportement citoyen ; car ce qui nous manque, ce n'est pas tant les législations démocratiques que l'imprégnation par la démocratie et l'engagement envers elle en tant que culture et comportement ». Une directive royale qui résume l'équation que toutes les composantes des affaires publiques, et particulièrement celles politiques, qui doivent s'efforcer de combiner le meilleur dans leur gestion des affaires internes et des questions publiques. Cela concerne autant le comportement citoyen que l'imprégnation par la démocratie en tant que culture et comportement. Deux éléments essentiels que l'auteur considère que bien les conduire résoudra le nœud de l'interaction citoyenne partisane et surmontera avec elle l'apathie politique et mènera inévitablement à atteindre les objectifs de développement autant possibles que durables. Le débat politique soulevé par les partis politiques marocains, en particulier lors de leurs conférences associées au renouvellement de leurs structures internes, est intéressant à plus d'un point. Ils ont exprimé avec audace et clarté la nécessité de faire de la logique de la matérialisation une priorité des priorités, pour bâtir des cadres et des figures partisans capables d'accompagner les aspirations du nouveau Maroc. C'est une équation pas si difficile à atteindre, car sa mise en œuvre est fondée sur l'existence d'une conviction partisane que nos partis sont réellement susceptibles de jumeler, l'action politique et son amélioration via la porte de la moralisation, un fait exprimé par des partis tels que le Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM) lors de son cinquième congrès et le Parti de l'Istiqlal (PI) lors de son dix-huitième congrès. Ce dernier ayant, en interprétant certaines dispositions de sa loi fondamentale, modifiée, mis en place une commission pour l'éthique et les comportements partisans. Le PI parle de toute une gamme de dispositions obligatoires pour l'acteur politique. Celui-ci doit désormais faire face à des conditions éthiques incluant la réputation, le bon caractère et la rectitude. Autant d'indicateurs qui confirment que la volonté partisane est présente et doit être étendue par l'adoption d'un pacte inter-parti sur de nombreuses questions telles que la problématique de l'acceptation et de la concurrence partisane honorable, sans parler de la nécessité de renouveler les élites et les compétences qu'elles soient dirigeantes ou électorales. Le principe étant d'appliquer l'équation de la méritocratie qui est assurée dans sa mise en œuvre sur deux conditions essentielles, le caractère et la compétence. La discussion récurrente sur la nature de la moralisation de la vie politique n'est pas un coup de l'auteur pour saper les acquis du domaine politique qui a donné et donne beaucoup à l'élévation du niveau de la pratique démocratique dans notre pays. Au contraire, ce dernier a une conviction profonde que la démocratie ne peut être pratiquée qu'à travers la porte des partis politiques qui sont inextricablement liés à une philosophie humanitaire dont la base est le renouvellement qu'il a associé au sérieux de la chose. La meilleure façon de conclure cet article est de rappeler que Hitler gardait sous son oreiller un exemplaire du « Prince » de Machiavel pour dormir paisiblement sur sa devise de renom « la fin justifie les moyens« , ce que nos partis politiques devraient ouvertement proclamer en paroles et en actes afin de trouver un lien entre la nécessité de choisir les meilleurs acteurs politiques à travers la porte de l'éthique et fondamentalement sur le pilier de la patrie d'abord.