Lié par un contrat de vente d'armes à l'Arabie Saoudite, le Canada et avec à sa tête Justin Trudeau, essaie de faire annuler son engagement sans qu'il y ait trop de dégâts financiers. Depuis l'affaire du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi tué au sein du consulat d'Arabie Saoudite à Istanbul, à travers le monde, les pays producteurs d'armes ont commencé à manifester les prémices de représailles économiques envers le Royaume Wahhabite, notamment en cessant de façon temporaire leurs ventes d'armes à Ryad. Dans la même lancée que l'Allemagne, le Canada, a annoncé tenter de faire annuler son contrat avec l'Arabie Saoudite, mais cela s'annonce difficile. Pressé par l'opposition et pas les ONGs de défense des droits de l'Homme, Justin Trudeau, a estimé « extrêmement difficile » de faire annuler ce contrat, un permis d'exportation de véhicules militaires de 15 milliards de dollars canadiens (montant équivalant à 9,9 milliards d'euros) et, qui a été signé par le gouvernement précédent en 2014. Ottawa a surtout peur de devoir payer des « pénalités exorbitantes », un montant qui dépasserait le milliard de dollars canadiens, selon un membre du parti libéral. Un dirigeant libéral avait lancé à la chaîne CTV qu'ils avaient « hérité d'un contrat de 15 milliards de dollars signé par Stephen Harper pour l'exportation de véhicules blindés légers en Arabie saoudite ». « Nous étudions les permis d'exportation pour voir s'il est possible de ne plus exporter ces véhicules vers l'Arabie Saoudite », a-t-il ajouté, sans plus de détails. Il s'agirait de 742 véhicules (à la base 928 mais le nombre avait été revu à la baisse). Le Canada et l'Arabie Saoudite, sont quelque peu en froid ces derniers mois depuis une crise diplomatique qui a donné lieu à l'expulsion de l'ambassadeur du Canada de Ryad en août, après qu'Ottawa se soit ingéré dans la politique interne du Royaume, notamment en condamnant et dénonçant des arrestations de militants de droits de l'Homme. Depuis, le Canada qui a campé sur ses positions se montre intransigeant sur tout ce qui touche à l'Arabie Saoudite. « L'assassinat d'un journaliste est absolument inacceptable et c'est la raison pour laquelle le Canada exige depuis le début des réponses à ce sujet » a déclaré en ce sens Justin Trudeau dont le pays reste fébrile quant à l'utilisation de ces armes de guerre par l'Arabie Saoudite, pointée du doigt dans l'affaire du meurtre de Jamal Khashoggi, mais aussi dans la guerre au Yémen où elle mène la coalition qui s'oppose aux rebelles Houthis.