L'auteur de la fusillade de mardi à Strasbourg (Est de la France) était toujours en cavale mercredi et activement recherché par la police française. Dans le même temps, le parquet de Paris, qui s'est saisi de l'affaire, a révélé, en conférence de presse télévisée, des détails sur le profil et le passé judiciaire du présumé tueur. Selon le procureur de la République, Remy Heitz, le casier judiciaire de Chérif C. « comporte 27 condamnations pour des faits de droit commun commis pour la quasi-totalité en France mais aussi en Allemagne et en Suisse ». Il « était connu de l'administration pénitentiaire pour sa radicalisation et son prosélytisme. Il est inscrit au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) et fiché S (pour sûreté de l'Etat). Il a fait l'objet d'un suivi de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) », a-t-il précisé, faisant savoir que « l'enquête va désormais se poursuivre pour le localiser, retracer son itinéraire et identifier d'éventuels co-auteurs ». Le procureur a, en outre, fait état de l'arrestation de « quatre proches » de l'assaillant qui ont été placés en garde à vue. Des témoins auraient entendu l'assaillant crier «Allah Akbar», selon Heitz qui a fait état du décès de deux personnes et d'une autre en état de mort cérébrale lors de cette attaque perpétrée, mardi soir, au centre-ville de Strasbourg où se tient le plus important marché de Noël de France. Douze personnes ont également été blessées, dont six en état d'«urgence absolue»; Après avoir rappelé que Chérif C. « a tout au long de son parcours ouvert le feu et utilisé un couteau avec lequel il a blessé grièvement et donné la mort », Heitz a indiqué que l'enquête est ouverte pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste ».