C'est avec fierté et allégresse que le peuple marocain commémore aujourd'hui, le 48ème anniversaire de l'annonce par Feu Hassan II de la Marche verte, une étape phare et unique en son genre dans l'histoire du Maroc pour le parachèvement de son intégrité territoriale. Depuis le 16 octobre 1975, la date de l'annonce de la marche verte, et cet événement pacifique produit un élan patriotique inégalé chez les Marocains. Suivant la confirmation par la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye de l'existence de liens juridiques et d'allégeance entre les Sultans du Maroc et les tribus sahraouies, que cette marche a eu lieu. La CIJ a jugé que le Sahara n'a jamais été terra-nullius et qu'il y avait des liens juridiques d'allégeance entre ce territoire et le Royaume du Maroc. Cela dit, « le monde entier a reconnu que le Sahara était en notre possession depuis très longtemps, le monde entier a reconnu qu'il existait des liens entre le Maroc et le Sahara qui n'ont été altérés que par le colonisateur », avait souligné le Feu Roi Hassan II, notant qu'il « ne nous reste donc qu'à entreprendre une marche pacifique du Nord au Sud pour nous rendre au Sahara et renouer avec nos frères ». Quelque 350.000 participants ont répondu à cet appel dont 10 % de femmes, ils ont entamé cette marche pacifique en brandissant le saint coran et le drapeau national avec un patriotisme hors pareil. A cette occasion, Hespress Fr s'est entretenu avec Abdesslam Nouiga, professeur d'enseignement supérieur, et chercheur en Histoire, qui a rappelé la symbolique de cette fête pour les Marocains, mais aussi la dynamique qu'elle a enclenchée pour les provinces marocaines du sud. « Cet événement historique a eu un grand impact, aussi bien au niveau national, régional qu'international, marquant un tournant majeur pour l'intégrité territoriale du Maroc. L'annonce de La Marche Verte, le 16 octobre 1975, a été un moment décisif dans la lutte nationale pour l'unité du Royaume et de son peuple », nous dit l'historien. De plus, ajoute-t-il, la confirmation de la CIJ était un facteur déterminant dans la décision marocaine de récupérer ses terres sahariennes qui étaient sous domination espagnole depuis 1884. En insistant sur son côté pacifique, le chercheur en Histoire confirme que l'objectif de la Marche Verte était d'éviter tout conflit militaire, avec ses conséquences de destruction et de violence, en faveur d'une résolution pacifique et de la récupération des territoires par le dialogue. « La Marche Verte, il y a 48 ans, a ouvert la voie au développement des provinces sahariennes réintégrées, dépassant les séquelles de la période coloniale, et les mettant sur les rails du processus de développement économique, d'infrastructures, de services sociaux, et bien d'autres domaines, au même titre que les autres régions marocaines », réitère notre intervenant. Aujourd'hui, 48 ans après l'annonce de la Marche Verte, les provinces sahariennes marocaines ont acquis une position économique nationale, africaine et internationale importante, grâce à la participation de la population locale dans tous les projets et initiatives et grâce à la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, le soutien de l'Espagne au plan d'autonomie et l'ouverture des consulats d'une trentaine de pays dans les villes de Dakhla et de Laâyoune confirment la reconnaissance internationale de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. En conclusion, Abdesslam Nouiga insiste sur la symbolique de cette journée pour le Royaume. «Les Marocains commémorent l'anniversaire de l'annonce de la Marche Verte en tant qu'événement historique qui marque les pages mémorables de la lutte pour la récupération du Sahara et la préservation de l'unité territoriale du pays, c'est une date qui restera gravée à jamais dans la mémoire historique », confirme-t-il fièrement.