L'Union européenne (UE) soutient pleinement les efforts déployés par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) concernant la situation au Niger après le coup d'Etat militaire, et se tient prête à les appuyer, a affirmé, samedi, le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell. « L'UE soutient pleinement les efforts déployés par la CEDEAO et se tient prête à les appuyer, y compris via la mise en place d'un nouveau régime de sanctions individuelles », a souligné le chef de la diplomatie européenne dans un communiqué. Borrell a salué les décisions prises par les Chefs d'Etat de la CEDEAO lors du second Sommet extraordinaire consacré à la situation au Niger, notamment la volonté de continuer à rechercher une issue diplomatique à la crise en cours. Il a également relevé que le bloc européen a "pris note" de la mobilisation de la Force en attente de la CEDEAO. Il a aussi réitéré la ferme condamnation du "coup de force au Niger, qui ne peut avoir que des répercussions négatives sur le bien-être et la sécurité de la population nigérienne ainsi que sur la stabilité régionale". De même, Borrell a réitéré l'appel de l'UE au "retour à l'ordre constitutionnel", rappelant par la même occasion le soutien de l'Union au président Mohammed Bazoum, renversé le 26 juillet dernier. "L'UE condamne de nouveau la détention illégale du président Bazoum et de sa famille, et souhaite faire part de sa vive inquiétude quant à la dégradation continue et inquiétante de leurs conditions de détention", a-t-il dit, appelant une nouvelle fois à la libération "immédiate et sans condition" du président Bazoum et de sa famille. "Face à la crise que traverse le Niger, l'UE continuera de fournir une aide humanitaire et de rester aux côtés du peuple nigérien, notamment dans son engagement en faveur des droits humains", a conclu le haut représentant de l'UE. A noter que les pays d'Afrique de l'Ouest ont reporté sine die une réunion prévue samedi sur le déploiement d'une force d'intervention au Niger pour rétablir le président Mohamed Bazoum. Les chefs d'état-major de la CEDEAO devaient faire part à leurs dirigeants « des meilleures options » pour donner suite à leur décision d'activer et de déployer sa « force en attente ».