L'Indice de Confiance des Ménages (ICM) au deuxième trimestre 2023, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), a atteint son plus bas niveau depuis le début de l'enquête de conjoncture en 2008, établissant un score alarmant de 45,4 points. Cette baisse inquiétante du moral des ménages marocains reflète une perception générale de détérioration de leur niveau de vie. Pendant cette période, une écrasante majorité de 87,3% des ménages a exprimé une dégradation de leur niveau de vie au cours des 12 derniers mois. Seulement 10% ont estimé qu'il est resté stable, et à peine 2,7% ont ressenti une amélioration. Le solde d'opinion sur l'évolution passée du niveau de vie est resté négatif et a atteint son plus bas niveau à moins 84,6 points, comparé à moins 81,5 points au trimestre précédent et moins 73 points au même trimestre de l'année précédente, selon le HCP. Pour les 12 prochains mois, une majorité de 53,4% des ménages s'attend à une détérioration de leur niveau de vie, tandis que seulement 36,9% envisagent qu'il restera stable et une maigre 9,7% espèrent une amélioration. Le solde d'opinion relatif à cet indicateur est de moins 43,7 points, montrant ainsi une dégradation par rapport au trimestre précédent et à la même période de l'année précédente, où il était respectivement à moins 38,8 points et moins 34,3 points, précise la même source. La perspective concernant l'évolution du chômage et l'achat de biens durables est tout aussi pessimiste. 85,3% des ménages anticipent une augmentation du chômage au cours des 12 prochains mois, tandis que seulement 4,9% restent optimistes quant à une possible baisse du taux de chômage. Le solde d'opinion est demeuré négatif à moins 80,4 points, même s'il a légèrement augmenté par rapport au trimestre précédent. En ce qui concerne l'achat de biens durables, 78,8% des ménages estiment que le moment n'est pas propice à de tels investissements, alors que seulement 9,9% voient une opportunité. Le solde d'opinion reste négatif à moins 68,9 points, démontrant ainsi une préoccupation persistante quant à l'état de l'économie. Quant à la situation financière des ménages, les perspectives sont tout aussi sombres. La majorité, soit 53,4%, estime que leurs revenus ne suffisent pas à couvrir leurs dépenses, et 44% indiquent s'endetter ou utiliser leurs économies pour combler le manque. Seulement 2,6% affirment pouvoir épargner une partie de leur revenu. Le solde d'opinion relatif à la situation financière actuelle est demeuré négatif à moins 41,4 points, témoignant d'une inquiétude persistante. Concernant l'évolution de leur situation financière au cours des 12 derniers mois, une majorité écrasante de 60,6% des ménages considèrent qu'elle s'est détériorée, tandis que seulement 3,3% ont vu une amélioration. Le solde d'opinion reste négatif à moins 57,3 points. Pour les 12 prochains mois, seuls 18,5% des ménages s'attendent à une amélioration de leur situation financière, alors que la majorité de 56,9% craint une détérioration et 24,6% espèrent qu'elle restera stable. Le solde d'opinion de cet indicateur demeure négatif à moins 6,1 points, signalant une préoccupation continue par rapport aux perspectives financières. En ce qui concerne l'épargne, la situation n'est guère encourageante. Seulement 10,3% des ménages envisagent d'économiser au cours des 12 prochains mois, tandis que 89,7% estiment ne pas avoir cette possibilité. Le solde d'opinion relatif à cet indicateur est resté négatif à moins 79,4 points, indiquant ainsi une faible capacité à épargner. Par ailleurs, près de la totalité des ménages (98,1%) déclarent avoir subi une augmentation des prix des produits alimentaires au cours des 12 derniers mois, tandis qu'une minuscule proportion de 0,1% a ressenti une diminution. Le solde d'opinion est négatif à moins 98 points, soulignant les préoccupations généralisées concernant l'inflation. En ce qui concerne les perspectives d'évolution des prix des produits alimentaires pour les 12 prochains mois, 72,5% des ménages s'attendent à une augmentation, tandis que seulement 4,8% anticipent une diminution. Le solde d'opinion reste négatif à moins 67,7 points, témoignant des inquiétudes persistantes concernant la hausse des prix.