Le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, a affirmé, vendredi à Rabat, que la hausse des prix des viandes rouges, enregistrée récemment, est « passagère » et les prix commenceront à baisser progressivement avant le mois de Ramadan. Les prix des viandes rouges ont connu une hausse causée par des perturbations de la chaine de viandes, induite par les effets de la pandémie et la sécheresse, ce qui a impacté l'approvisionnement des marchés en quantités suffisantes et du coup la hausse des prix, a expliqué Sadiki dans une déclaration à la presse à l'occasion d'une réunion tenue avec la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR). A cet égard, le ministre a assuré que les prix devrait se stabiliser pour retrouver leurs niveaux d'avant crise, soulignant que le gouvernement a pris des mesures importantes pour faire baisser les prix, dont la suppression des taxes de douanes, la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ainsi que l'encouragement de la procédure d'importation des bovins destinés à l'abattage de l'Europe et de l'Amérique latine. Il a, en outre, fait savoir que l'importation des bovins destinés à l'abattage permettrait de préserver les bovins internes pour rééquilibrer la chaine du cheptel national et garantir ainsi le retour des prix à leur niveau. Le ministre a également relevé que les importations des bovins a commencé depuis 3 jours, notant que les prix commencent à baisser d'environ 3 à 5 dirhams depuis ces derniers jours, notamment sur les marchés de Casablanca. Cette baisse se poursuivra jusqu'à ce que les prix retrouvent leur niveau, a-t-il fait remarquer, ajoutant que le but de la réunion avec la FIVIAR est de mettre en œuvre ces mesures prises par le gouvernement, en vue de rééquilibrer cette chaine, dans laquelle nous avons atteint l'auto-suffisance. Pour sa part, le Président de la FIVIAR, M'hammed Karimine, a fait savoir que le Plan Maroc Vert (PMV) a permis de garantir l'auto-suffisance en matière de production des viandes rouges. Ledit Plan a aussi permis de passer de la production de 450.000 tonnes par an à 606.000 tonnes annuellement et ce, grâce à un fort soutien de l'État dans l'amélioration de la race et de la productivité, ainsi que l'accompagnement des agriculteurs, a précisé M. Karimine. Et de poursuivre qu'actuellement, nous faisons face à un problème de hausse des prix, qui résulte de la succession de crises, notamment le covid-19 et les effets des conflits géopolitiques, ayant entrainé la hausse des prix du fourrage entrant dans la production de viandes rouges. Pour remédier à cette situation, Karimine a fait remarquer que le ministère a veillé au soutien des éleveurs et des agriculteurs, notant que la Fédération a accepté l'importation des bovins pour protéger le cheptel national et le pouvoir d'achat du citoyen.