Des chercheurs de l'Institut de nutrition de Shanghai et de l'Académie chinoise des sciences ont identifié la cause de l'effet « yo-yo » des régimes amincissants dont le défi n'est pas de perdre du poids, mais de maintenir cette perte de poids dans la durée. Ces scientifiques ont démontré que chez la souris, un régime hyperprotéiné après une perte de poids peut contrer le phénomène, via un processus dépendant du microbiote intestinal, selon une nouvelle étude publiée dans Nature metabolism. Les chercheurs spécialisés en nutrition estiment qu'après un régime trop restrictif, le corps « se venge » en accumulant rapidement des graisses. Ceci affecte l'appétit et la thermogenèse. Il s'agit du processus corporel qui produit de la chaleur en consommant des calories. x Publicité Ils se sont livrés à quelques expériences sur les souris en mettant en place dix types de régimes, auxquels ils ont soumis les rongeurs. Ils ont ensuite étudié l'effet de la réalimentation après chaque régime sur la masse grasse. Toutes les données ont montré que la réalimentation (après une restriction alimentaire de trois jours) induisait une accumulation rapide de graisse chez la souris. En outre, l'absorption accrue des lipides intestinaux contribuait à l'augmentation de la masse grasse post-régime. Ils ont testé diverses interventions diététiques visant à prévenir cette augmentation de masse graisseuse post-régime. Après la restriction alimentaire, ils ont soumis les souris à trois sortes de régimes. Un régime hyperprotéiné, un régime hypoprotéiné ou un régime protéiné normal, complété par des acides aminés essentiels. Les résultats ont montré que le régime hyperprotéiné empêchait l'accumulation rapide de masse grasse. Cela maintenait même partiellement la perte de graisse induite par le régime précédent. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le surpoids et l'obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui représente un risque pour la santé. Le surpoids et l'obésité sont de grands facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires et de diabète de type 2 et sont également des facteurs importants de décès prématurés.