Alors que les manifestations se poursuivent concernant les dispositions fiscales du nouveau projet de loi de finances et que les avocats sont parvenus d'un côté à trouver un compromis avec le gouvernement, c'est au tour des médecins et ophtalmologues du secteur privé de trouver un accord avec l'exécutif, jeudi soir. Le syndicat national des médecins du secteur libéral et le syndicat de l'ophtalmologie ont tenu, hier soir au siège du ministère de l'Économie et des Finances à Rabat, une réunion avec le ministre délégué auprès du ministère chargé du budget, Fouzi Lekjaa, en présence du Directeur général des Impôts et des représentants des instances dans le but de discuter les exigences fiscales imposées par la loi de finances 2023. Selon le communiqué des syndicats, les parties ont abouti à un accord, où il a été convenu de réduire le prélèvement à la source à 5% pour les personnes morales et de 10% pour les personnes physiques, la réévaluation des tarifs des services de santé de manière équilibrée, avec l'intégration des services et des chirurgies moderne. La même source indique que l'accord inclut également la possibilité d'appliquer le système "société civile professionnelle à associé unique" aux cliniques médicales, tout en séparant les honoraires des médecins directement des caisses d'assurance et en les renversant sur leurs comptes bancaires. En ce sens, Fouzi Lekjaa a affirmé que son département est et sera toujours prêt au dialogue afin de trouver des solutions efficaces et raisonnables pour faire face aux obstacles et aux problèmes rencontrés dans le secteur de la santé, et a salué les démarches "sages" des deux syndicats qui ont choisi de poursuivre la résolution à travers la discussion plutôt que de continuer à manifester. Rappelons que depuis environ trois semaines maintenant, plusieurs syndicats et instances des professions libérales, tels que les avocats, les architectes, les ingénieurs, les médecins, les pharmaciens... ont mené des protestations et des grèves contestant un ensemble des dispositions et exigences du PLF 2023, tout en soulignant qu'elles impactent profondément le système fiscal national. Pour ce, plusieurs réunions ont été organisées avec les membres du gouvernement qui ont finalement abouti à des compromis, tel était le cas pour les avocats cette même semaine.