Le Maroc et Singapour ont le privilège de jouer dans la même division, celle de l'excellence et de la modernité sociale, a souligné André Azoulay, Conseiller du Roi Mohammed VI. «Dans l'espace très sélectif des pays, qui dans le monde, ont fait de la richesse de leur diversité le moteur exemplaire de leur identité, le Royaume du Maroc et Singapour ont le privilège de jouer dans la même division, celle de l'excellence et de la modernité sociale», a affirmé André Azoulay devant la Conférence de Singapour (4-11 septembre) sur la Cohésion des Sociétés, ouverte par le Chef de l'Etat, Halimah Yacob et à laquelle ont pris part le Premier ministre singapourien, Lee Hsien Long et une dizaine de membres de son gouvernement. S'exprimant en séance plénière devant 800 personnalités venues de 40 pays, André Azoulay a salué cette initiative «d'autant plus remarquable qu'elle est incarnée par Singapour qui a choisi de faire des 10 religions qui nourrissent son ADN, un atout, une force et le creuset volontariste d'une Nation émergente dont le leadership et le succès font autorité et consensus sur la scène internationale». «Longtemps Singapour s'est singularisée par l'exceptionnelle réussite de son modèle économique, porté par une dynamique dont le rythme et l'impressionnante croissance se sont rarement démentis depuis plus d'un demi-siècle», a souligné le Conseiller du Roi, mettant en relief «l'ambition pionnière et visionnaire du Père Fondateur de la République de Singapour, le Premier ministre Lee Kuan Yew, qui a réussi l'exploit de doter son pays d'un niveau de vie supérieur à celui des pays les plus riches et les plus développés du monde occidental». Aujourd'hui, a ajouté André Azoulay, «il faut lire cette performance économique et sociale, historique à l'aune d'une autre réussite non moins inédite et non moins exemplaire, celle d'une société qui a su en un demi-siècle forger son identité nationale à partir de la légitimité et de l'épanouissement serein et citoyen de l'impressionnante multitude de toutes ses diversités, religieuses, ethniques et cultuelles». C'est en faisant écho à cette dynamique unique au monde que le Conseiller du Roi a mis en perspective «l'enracinement inébranlable du Maroc dans la consolidation d'un projet de société, qui s'enorgueillit des apports de toutes les civilisations qui ont fécondé son histoire et qui aujourd'hui, forcent le respect et l'écoute de ce que le Maroc, comme Singapour, sait dire aux autres, dans un temps et une époque fragilisés par l'archaïsme de ceux, qui ne savent pas résister aux tentations mortifères du déni, de la fracture culturelle et spirituelle et souvent de l'amnésie de leur propre déterminisme historique». Portée et incarnée par le leadership du Roi Mohammed VI «Figure Emblématique de ce qu'en Terre d'Islam ouverture et altérité peuvent apporter à une Communauté des Nations en quête de repères», cette réalité marocaine a été au cœur des entretiens successifs du Conseiller du Roi avec les ministres des Affaires étrangères, ceux de la Coopération économique, de la Culture, des Communautés et des Affaires islamiques. En marge de la Conférence et de ces entretiens, à noter le choix inattendu et significatif du ministre des Affaires étrangères, Vivian Balakrishnan, de transférer à la Synagogue de Singapour le déjeuner offert en l'honneur du Conseiller du Roi qui, initialement devait se tenir au siège du Ministère. Par ce geste, Balakrishnan a voulu rendre hommage au Maroc et au Grand Rabbin de Singapour, Mordekhai Abergel, Marocain fervent et militant engagé dans le Dialogue des Religions et des Cultures dans cette partie du continent asiatique, de Singapour à Hong Kong ou de Shanghai à Kuala Lumpur et Djakarta. Balakrishnan a salué dans ce contexte l'initiative du Grand Rabbin Abergel d'ouvrir sa synagogue et sa maison aux représentants de toutes les Communautés de Singapour à l'occasion des fêtes de Pessah, la Pâque Juive, prolongeant ainsi en Asie la tradition de la Mimouna, emblématique du rituel et des traditions de convivialité et du Judaïsme Marocain.