Kais Saied a marqué l'histoire de son pays en étant le premier président tunisien ayant bravé la tradition de « neutralité » toujours adoptée par la Tunisie soeur, et le peuple tunisien, dans l'affaire du Sahara. En recevant officiellement le chef de l'entité fantôme, Kais Saied a mené les relations Maroco-Tunisienne dans une autre tournure. La démarche de Saied était plus au moins prévue, vu ses dernières agitations et positions exprimées durant ces derniers mois et son rapprochement inédit du régime algérien. Touchant l'intérêt supérieur de notre pays, l'accumulation de « gaffe » de la part de Kais Saied ont contrarié le Maroc et son peuple. Le ministère des Affaires étrangères les a même qualifiés dans un communiqué de « pratiques incompatibles avec les relations fraternelles entre les deux pays ». D'un ton franc, le même communiqué affirme que la Tunisie a agis contre l'avis du Japon, pays organisateurs ,en violant du parcours de préparation et des règles établies pour la conférence du TICAD 8 qui s'est tenu en fin de semaine dernière au pays du Jasmin, notant que la Tunisie a décidé de manière unilatérale d'inviter l'entité séparatiste. Le département de Nasser Bourita a donc condamné la gravité de cet acte, en décidant de ne pas participer aux activités et au sommet du forum du TICAD où la plupart des pays et dirigeants africain ont exprimé leur regret de l'absence du Maroc en tant que l'un des fondateurs de « l'Union African » et l'un des acteurs de la dynamique de développement que connaît le continent. Vu l'évolution des évènements, les ministères des Affaires étrangères marocains et tunisiens n'ont pas hésité à interagir rapidement en s'empressant de convoquer leurs ambassadeurs pour consultations. Le départ du Maroc de l'ambassadeur tunisien à Rabat a été confirmé le samedi dernier, en application de la décision de son pays contenue dans une communication officielle du ministère tunisien des Affaires étrangères, que le Maroc a jugée. La position marocaine de se retirer de la participation à la 8e édition du TICAD en Tunisie, a surpris plus d'un, notamment les membres de la délégation marocaine qui devait participer aux travaux et activités de la Conférence internationale Afrique-Japon. C'est ce qu'a confirmé dans une déclaration à Hespress, Itimad Zahidi, présidente du Conseil pour l'emploi de Skhirat-Témara, et membre de la délégation marocaine qui s'est rendue en Tunisie pour participer à la TICAD. Après son retour samedi dernier de Tunis, Hespress a tenté de joindre l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, Hassan Tariq, afin de clarifier plus de détails sur la décision marocaine de ne pas participer au TICAD et les coulisses du retrait de la délégation marocaine après, ou encore les nombreuses réactions observées au Maroc et en Tunisie saluant la position du ministère marocain des Affaires étrangères, et condamnant « l'insouciance » du président tunisien et sa déchéance historique. Cependant, l'ambassadeur marocain, Hassan Tariq, a refusé, lors d'un appel avec Hespress, d'entrer dans le vif du sujet. Il s'est contenté de souligner « qu'actuellement, il est difficile de faire un commentaire ou de parler du sujet ». Il est à noter que Hassan Tariq, l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, était rentré samedi 27 août, au Maroc, via un vol spécial royal Air Maroc (RAM), avec les membres de sa famille et un important personnel de l'ambassade du Royaume du Maroc en Tunisie, à travers l'Aéroport de Rabat-Salé.