Ramadan, Aid Al-Fitr, Aid-Al Adha, vacances d'été, rentrée scolaire ... Les parents d'élèves ne savent plus où donner de la tête. Aujourd'hui, et à l'approche de la rentrée scolaire, le débat sur la hausse de la facture des fournitures scolaires ressurgit à nouveau. Mais cette fois-ci, le contexte est bien plus différent, puisque tout a augmenté au Maroc. Les parents s'inquiètent ainsi du budget que cela va leur coûter, surtout qu'ils viennent de célébrer il y a près d'un mois l'Aid-Al Adha, suivi par les vacances d'été. Si les éditeurs des manuels scolaires ont renoncé à leur décision d'augmenter les prix suite à un « accord » avec le gouvernement, les parents d'élèves s'inquiètent de la facture élevée des fournitures scolaires qui les attend. Dans ce sens, l'Union des parents et tuteurs d'élèves a appelé les établissements publics et privés à prendre en compte la situation sociale des familles en raison des prix élevés, en réduisant la liste des fournitures scolaires lors de la prochaine saison scolaire. Sur les réseaux sociaux, la grogne des parents se fait déjà sentir. Plusieurs personnes ont exprimé leur colère vis-à-vis de la liste interminable de fournitures scolaires exigées par les écoles, et qui épuisent le budget des familles, surtout celles composées de plusieurs enfants en âge de scolarisation. Cette année, le contexte est différent compte tenu des répercussions de la relance post-covid et la guerre en Ukraine, qui ont donné suite à une inflation sans précédent impactant ainsi le pouvoir d'achat de plusieurs familles marocaines. À ce sujet, Mohamed Nahili, président de l'Union des parents et tuteurs des élèves des établissements d'enseignement privés au Maroc, a déclaré que « les fournitures scolaires doivent répondre aux objectifs fixés dans la méthodologie d'enseignement, et doivent également être unifiées entre tous les établissements, publics et privés ». Dans une déclaration à Hespress, Nahili a expliqué que « la hausse des prix dans les circonstances actuelles impose la nécessité de réduire le volume des fournitures scolaires, étant donné le coût élevé des manuels en premier lieu, ce qui nécessite de prendre en considération la situation sociale des familles ». « Pour limiter le volume des fournitures scolaires, l'expérience française a fait en sorte de généraliser une publication unifiée aux élèves selon leurs niveaux scolaires », explique notre interlocuteur, notant que « les élèves du primaire au Maroc souffrent au quotidien du poids lourd du cartable ». Dans ce sens, Nahili a appelé les établissements scolaires à « réduire la liste des fournitures scolaires lors de cette prochaine saison ». Citant d'autres exemples « innovants », le président de l'Union des parents et tuteurs d'élèves des établissements d'enseignement privé au Maroc a ajouté que « les écoles et missions étrangères ont commencé à adopter les livres numériques pour éviter le coût financier des livres en papier. Cela a permis aux établissements de s'affranchir de la longue liste de fournitures scolaires qui accable les parents », appelant ainsi le ministère en charge du secteur, à « ouvrir un débat public sur cette question ». Il est à noter que de nombreux établissements d'enseignement publics, en partenariat avec des associations de la société civile, distribuent des fournitures scolaires et des cartables aux élèves nécessiteux, notamment dans le milieu rural, afin de lutter contre la déperdition scolaire.