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Affaire Brahim Saadoun: Son avocate témoigne
Publié dans Hespress le 30 - 06 - 2022

Après le message du père de Brahim Saadoun adressé directement au président russe Vladimir Poutine afin que son fils ne soit pas condamné à mort par les séparatistes ukrainiens pro-russes, l'avocate du jeune étudiant de 21 ans a livré plus de détails sur l'affaire dans une interview.
Brahim Saadoun fait partie d'un groupe de 3 étrangers capturés par les séparatistes de Donestsk. Il a été condamné à mort le 9 juin aux côtés de deux ressortissants britanniques, Aiden Aslin et Shaun Pinner.
On lui reproche d'avoir combattu auprès de l'armée ukrainienne comme « mercenaire » par un tribunal de la république pro-russe de Donetsk, la DNR. Le jeune étudiant marocain avait rejoint l'armée ukrainienne pour un service militaire.
Dans quelques jours, son avocate commise d'office doit faire appel de la décision de la justice de Donetsk. Elle contestera la sentence qui lui a été attribuée en trois langues, en russe, anglais et français.
Dans un entretien avec RFI, elle raconte ses rencontres avec Brahim Saadoun qu'elle a rencontré 5 fois, dont l'une où elle l'a accompagné sur les lieux où il a été arrêté, pour faire une reconstitution des faits.
Elena Nikolaevna Vesnina, décrit un jeune tranquille, sans histoires, docile et qui ne comprend pas l'ampleur ni l'horreur de ce qui le menace. Choqué, le jeune marocain serait également affamé, selon le témoignage de son avocate.
Le père de l'étudiant avait écrit une lettre au président russe, Vladimir Poutine, dans laquelle il lui demande de gracier son fils qui aurait été entrainé dans l'armée ukrainienne sournoisement. Il estime que son fils est allé en Ukraine pour étudier et pour rien d'autre que cela, et qu'il été manipulé. C'est aussi l'impression de son avocate.
En outre, il s'est dit inquiet de l'état de santé de son fils, en voyant ses photos, il constate son amaigrissement et explique que Brahim souffre d'anémie.
Brahim se trouve actuellement à Makeevka, dans la colonie pénitentiaire numéro 97. Il « se comporte normalement. Il n'y a pas de problème, pas de conflit avec lui. Nous avons immédiatement trouvé un langage commun. Il vient d'une autre civilisation et est arrivé dans un monde complètement inconnu. Et, probablement, dans cet inconnu, il voulait tout essayer, vivre une aventure », selon son avocate.
Elle révèle qu'il ne réalise pas ce qui se passe, et que ses réactions traduisent qu'il a été victime de manipulation en raison de son jeune âge.
« J'étais avec lui, il n'a pas eu de réaction au verdict. Il me semble qu'il ne comprend pas ce qui se passe en raison de son jeune âge, il a 21 ans. Comment vous expliquer ? Mon opinion personnelle, c'est qu'il ne réalise pas toute l'horreur de la situation », a indiqué Elena Nikolaevna Vesnina.
Et ce n'est pas le problème de la langue qui l'empêche de comprendre. Le jeune Brahim parle très bien le russe, mais pour être sûr qu'il maitrise tous les éléments, un interprète en français a été mis à disposition.
« Quand je l'ai rencontré la première fois, il m'a demandé : « C'est ici la DNR ? », avec de grands yeux écarquillés. Je lui ai dit : « Mais quoi, qu'est-ce que tu pensais qu'il y avait ici ? » Et il m'a répondu : « Je pensais que tout le monde ici mettait des cagoules et portait des mitrailleuses ». Autrement dit, je pense que c'est la propagande qui l'a conduit à ce genre « d'exploits ». Mon impression personnelle est qu'il a été recruté », a-t-elle raconté à RFI.
Brahim Saadoun déclare qu'il n'a pas combattu. Déployé comme membre des marines ukrainiens, il s'est rendu à Marioupol avec les soldats retranchés dans l'autre usine emblématique de la ville, l'usine Illitch, et donc pas celle où les combats ont eu lieu.
« Nous sommes allés à Marioupol, il a montré où ils s'étaient cachés. Les soldats de l'usine d'Ilitch à Marioupol se sont tous rendus d'eux-mêmes. Il n'est pas le seul. Il y avait beaucoup de monde là-bas », a affirmé l'avocate.
Et d'ajouter qu'elle a dû le nourrir « toute la journée, il avait faim tout le temps ». Sa famille reste très inquiète, la mère du jeune Marocain est en état de choc et est hystérique à l'idée que son fils soit tué. En DNR, la peine de mort est appliquée par peloton d'exécution.
L'avocate estime qu'il y a toutefois une petite change de changer la peine de Brahim, même si le dirigeant de la république séparatiste pro-russe a prévenu que les condamnés ne seraient pas graciés.
« À mon avis, encore, il y a une peut-être une chance de changer sa peine. Je pense qu'il est juste jeune, et que donc il ne comprenait pas du tout ce qu'il faisait. C'est ce que j'ai expliqué à son père. Qu'en pensera le tribunal ? C'est à lui d'en décider », a-t-elle déclaré, ajoutant que la prochaine étape si le tribunal lui accorde la modification de peine, il s'agira de « demander la grâce, mais ce sera la dernière étape. Notre législation ne prévoit pas d'autres options. C'est la dernière ».


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