Le retour à la normalité des relations entre Madrid et Rabat, permettra lundi prochain, à la Commission hispano-marocaine de délimiter les frontières maritimes atlantiques au large du Sahara marocain au regard de sa première réunion et ce, en présence de représentants du gouvernement des Îles Canaries. Des publications de médias ibériques ont souligné à cet égard que le gouvernement espagnol a repris les négociations concernant la délimitation de la frontière des eaux territoriales avec le Maroc, en vue de régler les divergences de perceptions bilatérales sur la question. Le ministre de l'administration publique, de la justice et de la sécurité du gouvernement des îles Canaries, Julio Perez, demandeur du règlement de ce dossier au demeurant, représentera le gouvernement des îles Canaries lors de la réunion ministérielle qui se tiendra à Madrid. Pour sa part José Manuel Albares, le ministre espagnol des Affaires étrangères, avait confirmé que les autorités des îles Canaries seraient présentes à toutes les réunions techniques liées au différend sur la démarcation de la frontière maritime au large du Sahara marocain. Jose Manuel Albares a souligné, dans une précédente interview de presse avec le journal « Diario de Avesos », que « des négociations bilatérales sont toujours en cours entre Madrid et Rabat concernant la démarcation des frontières maritimes sur l'océan Atlantique », notant que « la commission mixte se réunira à nouveau dans les semaines à venir. » L'annonce officielle du nouvel accord entre l'Espagne et le Maroc stipulait que « le groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes sur la façade de l'océan Atlantique sera réactivé, afin de réaliser des progrès tangibles ». La Commission, vise à résoudre le problème des eaux territoriales entre le Maroc et les îles Canaries, une question sur laquelle le parlement marocain a déjà approuvé deux règlements définissant une zone qui chevauche celles des îles espagnoles, et affecte une zone à potentiel pétrolier et supposée riche en ressources naturelles et minéraux sous-marins. À travers les deux règlements, le Maroc définit ses eaux territoriales à 12 miles, définit sa zone économique exclusive à 200 miles et décide d'étendre son plateau continental à 350 miles conformément au droit international en la matière. Ainsi, le Maroc étend également sa protection juridique sur le domaine maritime, qui comprend le Sahara jusqu'à la ville de Lagouira, et au nord-est jusqu'à Saidia à la frontière avec l'Algérie.