En 2019, la mortalité attribuée au tabac au Maroc était de 12.800 décès prématurés. Des statistiques officielles indiquent également que le tabagisme coûte au Royaume plus de 5 milliards de dirhams (MMDH) annuels, soit 0.45% du PIB. Ces chiffres ont été communiqués par le ministère de la Santé et de la Protection sociale (MSPS), qui lancé, à l'occasion de la Journée Mondiale Sans Tabac (31 mai), la campagne nationale de sensibilisation sur les méfaits du tabagisme, sous le slogan « Arrêtons le tabac pour notre santé et pour la santé de notre environnement », et ce dans la continuité de la célébration de la journée mondiale de la santé 2022 « notre planète, notre santé ». Cette campagne, qui s'étale du 31 mai au 21 juin 2022, une campagne nationale, ambitionne d'une part de sensibiliser la population sur les dangers du tabagisme et de renforcer le plaidoyer autour de cette problématique, et d'autre part de sensibiliser sur son impact sur notre environnement. Le MSPS rappelle à cette occasion que le tabac est la principale cause de décès et de maladies évitables. La prévalence du tabagisme au Maroc est de 13.4% chez les adultes âgés de plus de 18 ans, dont 26.9% des hommes et 0,4% des femmes [STEPS 2018], la prévalence du tabagisme chez les élèves âgés de 13 à 15 est de 6% [GYTS 2016] et environ 35.6% de la population est exposée au tabagisme passif dans les lieux publics et professionnels. Selon les résultats de l'évaluation de l'impact épidémiologique et économique du tabagisme au Maroc réalisée en 2021, le tabac au Maroc était responsable en 2019 de 74.000 cas prévalents de cardiopathie ischémique, 4.227 nouveaux cas annuels du cancer du poumon, fait-il encore noter. En outre, le coût économique annuel du tabac au Maroc s'élève à plus de 5 milliards de Dirhams en 2019, représentant 8.5% des dépenses totales de santé (DTS) et 0.45% du PIB. Il se répartit entre le coût direct médical (60.9%), celui de la mortalité (33.0%) et de la perte de productivité liée à la morbidité (6.1%). Le MSPS rappelle également l'importance de l'implication de tous, individus, départements et société civile, dans le renforcement de la lutte contre le tabac, aussi bien en matière de prévention de l'initiation au tabagisme chez les jeunes, le soutien et l'accompagnement de l'abandon des habitudes tabagiques à travers l'adhésion aux services d'aide au sevrage tabagique disponibles dans les structures du ministère et le plaidoyer pour la mise en œuvre d'une législation stricte nécessaire pour la protection des non-fumeurs contre l'exposition à la fumée de tabac et l'interdiction de la consommation du tabac dans les espaces publics.