Une journée de réflexion a été organisé, ce mercredi 25 mai, autour de la thématique « Petite enfance : quels modes d'accueil dans les politiques familiales ? », à l'initiative du ministère de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille et en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Tenue à l'occasion de la Journée nationale de l'enfance, la rencontre visait à examiner l'état des lieux des structures et des services d'accueil de la petite enfance et identifier les lacunes en vue de renforcer l'offre et de l'adapter aux besoins spécifiques des enfants (0 à 4 ans) et des familles, conformément aux normes internationales et à la nouvelle stratégie du ministère en la matière. Dans ce sens, le ministère, dirigé par Aawatif Hayar, s'est engagée à œuvrer, en étroite collaboration avec les acteurs concernés, pour la mise en place de crèches sociales gratuites ou à faible coût au profit des familles à faible revenu, et le développement des métiers d'assistante maternelle (cadre juridique, formation et valorisation des acquis). L'objectif, a dit la ministre, est de mettre en place une vision globale pour la promotion de la famille en tant que levier d'un développement social, inclusif et durable. Cette vision est une contribution pour renforcer la convergence avec tous les programmes et plans sociaux et améliorer le ciblage en fonction des mécanismes de protection sociale, notamment le programme du Registre social unifié (RSU), a-t-elle soutenu, notant que « le développement de l'offre de services en matière d'accueil de la petite enfance constitue l'un des principaux piliers pour faire face à l'évolution de la société marocaine, assurer la prise en charge des enfants, contribuer à l'autonomisation économique des femmes et leur intégration dans le marché d'emploi et concilier vie professionnelle et vie privée des parents ». Aawatif Hayar a, à cet égard, mis en avant les multiples stratégies et actions mises en place par son département pour la promotion de la petite enfance, notamment la stratégie 2021-2026 du pôle social et le concept GISR (Green innovative social regeneration) vivant à harmoniser l'action de l'Agence de développement social, de l'Entraide nationale et de l'Institut national de l'action sociale avec la société civile et les différents acteurs concernés. La représentante de l'UNICEF à Rabat, Speciose Hakizimana, a de son côté, insisté sur la nécessité de la promotion de la petite enfance en vue de réaliser les objectifs de développement durable (ODD). La responsable onusienne, qui a félicité le Maroc d'avoir récemment étendu la période du congé de paternité à 15 jours, a passé en revue les problèmes auxquels sont confrontés les petits enfants, notamment la malnutrition, la violence et les différentes formes d'abus. Sur ce registre, elle a plaidé pour l'élaboration d'une politique intégrée et intersectorielle de promotion de la petite enfance, l'instauration d'un mécanisme efficace de coordination et de suivi, le développement d'un système d'information offrant des données sur les principaux indicateurs de suivi de la petite enfance, et la mise en place d'un programme conjoint de soutien aux parents afin de les accompagner dans la prise en charge de l'enfant. Ont pris part à cette journée d'étude des représentants des départements ministériels et des institutions nationales concernés, des associations, du secteur privé, des universités, des centres de recherches et des partenaires internationaux, ainsi que des chercheurs et experts.