«Il faut élargir la base des bénéficiaires des programmes sociaux», a insisté la ministère de la Solidarité, de l'intégration sociale et de la famille. Aawatif Hayar s'exprimait, jeudi 3 février au siège de la wilaya de Rabat dans le cadre de sa 11e étape des rencontres régionales de concertation sur la stratégie 2021-2026 de son département. En rappelant que la vision fondatrice de la stratégie de son ministère est basée sur les principes du nouveau modèle de développement lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, prévoyant que la réduction des disparités sociales, la ministre a proposé la conclusion d'un partenariat tripartite entre le ministère, la wilaya et le conseil de la région pour combler le déficit résultant du net décalage relevé entre le nombre des bénéficiaires des programmes sociaux dans la région de Rabat-Salé-Kénitra et celui des éligibles. Aawatif Hayar a souligné que cette région a bénéficié d'un montant 50 millions de dirhams (MDH) qui est totalement dédié aux programmes du pôle social, notamment via l'Entraide nationale ou par le biais de l'Agence de développement social (ADS). «La région de Rabat-Salé-Kénitra a besoin d'être accompagnée pour surmonter certains défis en matière sociale, compte tenu de ses atouts économiques et sociaux», a-t-elle affirmé. La ministre a reconfirmé que son département mise désormais sur la digitalisation en tant que vecteur pour consolider les bases de données des différents acteurs. Le tout dans le cadre de la stratégie sociale du ministère qu'elle dirige. Stratégie que la ministre veut inclusive et fédératrice des différentes parties concernées par les questions sociales. «La convergence est le meilleur moyen pour assurer l'efficacité et l'efficience de l'ingénierie social que le ministère de la Solidarité, de l'intégration sociale et de la famille souhaite mettre en place», a-t-elle déclaré. Dans cet esprit et pour activer la digitalisation dans le domaine social, Aawatif Hayar a annoncé le lancement prochainement de «Khadamati». Il s'agit d'une nouvelle plateforme qui sera dédiée aux personnes en situation de handicap. La ministre a émis l'espoir de voir l'approche digitale déboucher sur le développement d'«une carte sociale» permettant de faire le diagnostic adéquat de la situation sociale. Le but visé par ce biais, tel que l'a expliqué la ministre, est l'amélioration du ciblage. Des centres de nouvelle génération S'adressant au wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, gouverneur de la préfecture de Rabat, Mohamed Yacoubi, le président du conseil de la région, Rachid El Abdi, les gouverneurs des provinces et des préfectures de la région et des représentants des instances élues et des acteurs de la société civile qui ont pris part à cette rencontre tenue en format hybride, Aawatif Hayar a proposé des partenariats visant à réhabiliter et créer des centres sociaux «nouvelle génération», faisant savoir qu'un budget de 200 MDH a été affecté dans ce sens au niveau national, ciblant quelque 240 centres. Ces partenariats s'inscrivent dans le cadre du nouveau concept GISR (Green innovative social regeneration), un mécanisme de régénération sociale verte et innovante visant à créer une nouvelle génération de services sociaux, a-t-elle précisé. «Notre objectif est de créer un centre nouvelle génération au niveau de chaque province et préfecture relevant de la région», a poursuivi la ministre, ajoutant que les 21 centres projetés seront dédiés aux femmes, aux personnes en situation difficile et aux personnes en situation de handicap seront réhabilités dans cette région. Dans le même sens, le ministère de la Solidarité, de l'intégration sociale et de la famille propose 10 MDH, dont 6 MDH dédiés aux femmes, a fait savoir la ministre, invitant le conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra à investir les 6 MDH dans ce cadre, en plus de la contribution de la wilaya, afin de mobiliser entre 20 et 30 MDH pour accompagner ces projets sociaux.