Face aux cas de Monkeypox, les Etats-Unis se préparent à vacciner les personnes ayant été « en contact » proche avec des patients atteints. Le pays ne compte à ce jour que cinq cas probables ou confirmés, mais il s'attend à voir plus de contaminations à cause de la durée d'incubation qui peu durer jusqu'à 21 jours. « Nous souhaitons maximiser la distribution de vaccins à ceux dont nous savons qu'ils en bénéficieraient », a déclaré lundi Jennifer McQuiston, responsable au sein des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). « C'est-à-dire ceux ayant été en contact avec un patient connu de la variole du singe, comme les soignants, les contacts personnels très proches, particulièrement ceux à risque de développer un cas grave de la maladie », a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse. Un cas de la variole du singe, a été confirmé dans le Massachusetts et quatre autres sont sur le point d'être analysés mais considérés comme très probables et tous sont répartis dans différents Etats du pays, notamment à un à New York, un autre en Floride, et deux dans l'Utah et tous sont des hommes ayant voyagé hors des Etats-Unis. Les autorités américaines ont confirmé que le séquençage du virus détecté dans le Massachusetts correspondait à celui identifié chez un patient au Portugal, et que la souche était celle présente en Afrique de l'Ouest, la moins grave des deux en circulation. La plupart des personnes infectées guérissent spontanément dans les deux à quatre semaines, sans traitement spécifique, néanmoins, les Etats-Unis prennent ce virus très au sérieux et veulent éviter une épidémie dans le pays. Ainsi les autorités sanitaires américaines préparent déjà un plan de riposte qui inclut la vaccination des cas contact. Deux vaccins contre la variole autorisés par l'Agence américaine des médicaments (FDA) peuvent être utilisés. Le premier, ACAM2000, est un vaccin vivant atténué, déconseillé aux personnes immunodéprimées. Les Etats-Unis en possèdent 100 millions de doses. A cause d'effets secondaires « potentiellement significatifs », sa distribution à grande échelle nécessiterait « une vraie discussion », a estimé Jennifer McQuiston.