Mohammed Alamouri, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (COMADER), a déclaré que les dernières pluies enregistrées au cours du mois de mars auront un impact positif sur les cultures de printemps et la production agricole brute en général. Alamouri a déclaré, lors d'une interview accordée à Hespress, que les cultures de printemps permettront d'économiser la production agricole brute grâce aux pluies de mars et à celles attendues en avril prochain. Le président de la Confédération a expliqué que ces pluies avaient également un impact positif sur le psychique des agriculteurs, car elles raviveraient les lits d'eau, fourniraient des pâturages et profiteraient aux forêts et aux arbres fruitiers. Les cultures de printemps sont classées au deuxième rang après les cultures d'automne et elles comprennent les fabacées, en particulier les pois chiches et les oléagineux, en particulier le tournesol, les légumes et le maïs. Les pluies récentes, selon les témoignages d'Alamouri, obligeront les éleveurs à acheter du fourrage compte tenu de l'impact positif sur la couverture végétale des pâturages, économisant ainsi une part importante des dépenses. Selon les données du ministère de l'Agriculture, la superficie prévue des principales cultures de printemps, de maïs, pois chiches, tournesol et haricots secs, devrait atteindre environ 320 000 hectares si les conditions favorables se maintiennent. Le ministère de l'Agriculture a indiqué que la superficie programmée pour la culture des légumes de printemps s'élève à 80 000 hectares, ce qui permettra de fournir une production suffisante pour couvrir les besoins de consommation du marché local pendant l'été. En ce mois de mars, le Maroc a connu des précipitations, avec une moyenne cumulée de 60 millimètres, ce qui représente une augmentation de 52 % par rapport à la saison précédente (39 millimètres), ce qui augure de bonnes perspectives qui permettent de rattraper le retard et la faiblesse des précipitations. Les prévisions indiquent que les précipitations au Maroc se poursuivront de manière sporadique au cours des mois d'avril et de mai, ce qui aura un impact direct sur les cultures de printemps et un impact indirect sur les cultures d'été. Bank Al-Maghrib avait indiqué que la sauvegarde des récoltes de printemps pourrait porter la croissance économique au cours de l'année en cours entre 2 et 2,5 %, au lieu des 0,7 % actuellement attendus. Depuis décembre dernier, le Maroc a connu une baisse des précipitations qui a entraîné la perte de grandes superficies de céréales, ce qui a poussé le gouvernement à adopter un programme d'urgence de 10 milliards de dirhams pour soutenir les agriculteurs.