Devant les juges, lundi 22 octobre, l'islamologue Tariq Ramadan, a reconnu avoir eu des relations sexuelles « consenties » avec les femmes qui l'accusent de viol. Ses déclarations constituent un nouveau rebondissement dans l'affaire alors que la défense s'est obstinée à nier les faits. Pendant un an, Tariq Ramadan, le très médiatisé islamologue suisse, a nié avoir eu de quelconques relations sexuelles avec ses deux accusatrices Henda Ayari et Paule-Emma Aline appelée « Christelle » dans les médias. Toutefois, durant son audience lundi, l'islamologue fait volte face en reconnaissant avoir eu des relations « consenties ». Selon son avocat Me Emmanuel Marsigny, la volte face de Ramadan, est due à de nombreux SMS échangés avec les deux accusatrices qui révèlent que l'homme et les deux femmes échangeaient des messages explicites sur des rencontres intimes. Ces ces messages « démontrent que les parties civiles ont menti et que les relations sexuelles ont été parfaitement souhaitées, consenties et même par la suite de nouveau recherchées« , estime l'avocat. Des messages évidents Les juges ont pris connaissance d'une série de 435 SMS échangés entre l'intellectuel de 56 ans et « Christelle » entre août et décembre 2009, notamment des messages clairs sur leur rencontre de la nuit du 9 octobre 2009, nuit dans laquelle l'accusatrice dit avoir été violée dans une chambre d'hôtel à Lyon en France. Les messages échangés concordent avec les propos avancés par Christelle, faisant état de violences, entre autres, de coups de poings, de cheveux tirés et de gifles. Au lendemain des faits qui lui sont reprochés, Tariq Ramadan, accusé par trois femmes, a envoyé un message qui reconnait les faits, « j'ai senti ta gêne… désolé pour ma violence. J'ai aimé… Tu veux encore ? Pas déçue ? » a-t-il écrit, avant d'ajouter quelques heures plus tard, « tu n'as pas aimé… je suis désolé« , selon les informations du Point. Même chose pour Henda Ayari, à l'origine de cette affaire, le parquet a épluché une centaine de messages échangés entre Tariq Ramadan et la plaignante. De nature séductrice au début, il se sont transformés en reproches après le viol. Malgré tout Mme Ayari a continué d'entretenir avec le penseur une relation via les réseaux sociaux, souligne son avocat. « Tu me dégoûtes de plus en plus prétentieux arrogant, redescend un peu de ton piédestal. Le succès t'es monté à la tête à cause de ceux qui te lèchent les bottes. Les gens sont comme des moutons s'attardent sur les apparences et aiment les beaux discours tu es spécialiste en séduction et en manipulation avec ceux qui sont incapables de réfléchir par eux-mêmes, mais pas avec moi ! Allez dégage« , relève l'un des messages envoyé par Henda Ayari le 7 octobre 2012, rapporte un article du Point. Mis en examen depuis le 2 février, Tariq Ramadan, croulant sous les accusations de viol, a déposé plainte pour « dénonciation calomnieuse ». Il espère toujours être remis en liberté, mais ces trois demandes lui ont été refusées par la justice, son avocat compte en demander une nouvelle.