L'Afrique est frappée par une quatrième vague de la pandémie de nouveau coronavirus provoquée par le nouveau variant Omicron, après avoir connu la plus rapide augmentation hebdomadaire du nombre de nouveaux cas depuis mai 2020, a révélé, mardi, une responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « L'Afrique est officiellement dans la quatrième vague de la pandémie de Covid-19, qui est en partie due au variant Omicron », a déclaré Matshidiso Moeti, directrice de l'OMS-Afrique, lors de la conférence de presse de fin d'année à Brazzaville. Elle a ajouté que l'Afrique a connu une hausse de 83% du nombre de nouveaux cas de Covid-19 pour la semaine se terminant le 12 décembre, aggravée par les variants Delta et Omicron, soit la hausse la plus rapide enregistrée depuis mai 2020. A ce jour, plus de 2.700 cas du variant Omicron ont été signalés dans 59 pays, dont 11 pays africains représentant environ 33% du total des cas. Mais selon l'OMS, la part de l'Afrique diminue régulièrement, alors que l'Afrique du Sud n'est plus en tête dans le monde en ce qui concerne le nombre de cas d'Omicron. Concernant les interdictions de voyage imposées aux pays d'Afrique australe en raison du variant Omicron, Matshidiso Moeti a fait remarquer que les défis liés à la vaccination en Afrique sont aggravés par ces interdictions, au moment où la couverture vaccinale en Afrique demeure « décevante ». « Seulement six pays ont atteint l'objectif de vaccination complète de 40% de leurs citoyens à la fin de l'année, et seuls 20 pays ont réussi à atteindre une couverture de 10% », a-t-elle relevé, soulignant que l'Afrique risquait de ne pas atteindre l'objectif de couverture vaccinale de 70% avant août 2024. « Les interdictions de voyage ont peu d'impact sur le cours d'une épidémie, mais ont un effet socio-économique massif », a estimé Matshidiso Moeti, appelant les pays à « reconsidérer » leurs décisions imposées aux pays africains. « Après deux ans du début de la pandémie de COVID-19, ces nouvelles restrictions de voyage mettent en péril la santé de millions d'Africains », ajoute-t-elle.