Après la sortie remarquée de l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale, dénonçant l'enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf en Algérie, voilà que le Parlement marocain s'empare de ce dossier. En effet, il est contraire aux Protocoles additionnels aux Conventions de Genève de 1977, la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant de 1989 et son Protocole additionnel de 2000. Ce vendredi, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant et des droits de l'homme, une rencontre initiée par l'organisation Alternatives pour l'enfance et la jeunesse s'est tenue à la Chambre des conseillers. Elle a été marquée par des interventions sur les conventions internationales des droits de l'enfant et le protocole facultatif concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés et la situation dramatique des enfants séquestrés dans les camps de Tindouf sur le sol algérien. Le président de la Chambre des conseillers, Naama Mayara, dans une allocution prononcée en son nom a appelé à l'ouverture d'une enquête internationale sur la situation des enfants séquestrés dans les camps de Tindouf, dans le sud de l'Algérie. Cet appel a été lancé lors d'une conférence nationale sur « la situation des droits des enfants séquestrés dans les camps de Tindouf et les mécanismes internationaux de protection des droits de l'enfant », un débat auquel ont participé des éminences universitaires et acteurs des droits de l'Homme. En effet, cette initiative intervient après la circulation de vidéos montrant des enfants rejoignant les rangs du Polisario contre leur gré. L'enrôlement militaire des enfants par la milice armée du « polisario » dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie, est un « crime de guerre », avait affirmé, l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale. Ce sont de graves violations des droits de l'enfant, qui est censé, à cet âge, être à l'école et non pas victime du service militaire. Pour sa part, la ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, Aouatif Hayar, a lancé un appel, également dans une allocution lue en son nom à la communauté internationale pour la solidarité avec les enfants séquestrés dans les camps de Tindouf et leur protection contre « les violations flagrantes de leur droit de vivre avec leurs familles et leurs droits élémentaires en termes de santé, d'éducation, de protection et d'une vie décente ». De son côté, le Directeur du dialogue et du partenariat à la Délégation Interministérielle aux droits de l'Homme, Hamid Achak a exhorté les différentes instances internationales et régionales concernées par les droits de l'Homme, notamment les droits de l'enfant, à assurer une protection internationale aux enfants séquestrés de Tindouf, tout en œuvrant pour permettre l'accès des observateurs internationaux à cette région. Le président de l'Organisation Alternatives pour l'enfance et la jeunesse, Mohammed Ennahili a jugé impératif l'intervention de la communauté internationale et de l'ensemble des mécanismes onusiens de protection des droits de l'Homme ainsi que des organisations nationales et internationales de défense des droits de l'Homme pour attirer l'attention du comité des droits de l'enfant sur cette « situation préoccupante au moment où les portes sont fermées devant les observateurs internationaux des droits de l'homme ». Les camps de Tindouf au sud de l'Algérie sont le témoin d'un crime à ciel ouvert perpétré contre des enfants embrigadés et endoctrinés par des idéologies et des idées mensongères et dont les responsables sont l'Algérie et sa créature fantoche « le polisario ». Les conventions internationales relatives aux droits des enfants en particulier et de l'homme en général ne semblent pas les concerner outre mesure. Mais ce constat ne date pas d'hier, Cuba est là pour nous rappeler l'endoctrinement et le bourrage de crâne d'une dizaine de milliers d'enfants sahraouis arrachés à leurs parents et leur militarisation (entraînement au maniement des armes et des explosifs, l'intoxication par la haine...).