Une semaine après l'annonce de la découverte du nouveau variant Omicron par l'Afrique du Sud et l'absence d'information sur sa dangerosité, une étude a conclu que le variant a de fortes chances de devenir le plus répandu dans le monde après qu'il ait touché originellement un patient co-infecté grâce à une mutation d'insertion jamais observée chez les autres variants. L'étude menée par les chercheurs de la société « Nference », spécialisée dans l'analyse de données basée aux Etats-Unis, vient confirmer les prévisions de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) juge « élevée » la « probabilité qu'omicron se répande au niveau mondial ». « Nous avons comparé les mutations d'Omicron avec des variantes antérieures préoccupantes (Alpha, Beta, Gamma, Delta), des variant d'intérêt (Lambda, Mu, Eta, Iota et Kappa) et l'ensemble des 1523 lignées SARS-CoV-2 constituant 5,4 millions de SRAS- génomes CoV-2 », ont affirmé les chercheurs. Et d'indiquer que la protéine Spike d'Omicron (celle qui se greffe aux cellules humaines dans l'organisme, ndlr) possède 26 mutations d'acides aminés (23 substitutions, deux délétions et une insertion) « qui sont distinctes des autres variantes préoccupantes » la mutation d'insertion (ins214EPE) « n'a été observée auparavant dans aucune lignée SARS-CoV-2 autre qu'Omicron ». A ce stade, la nouveau variant découvert par l'Afrique du Sud avec l'aide du Botswana, a été recensé dans 38 pays, touchant tous les continent, en l'espace d'une semaine et leur nombre continue de grimper. Selon l'étude, il serait fortement possible que le variant du coronavirus devienne le plus répondu étant donné qu'il a prélevé du matériel génétique d'un autre virus, le HCoV-229E, responsable du rhume. En effet, les scientifiques qui ont séquencé l'ARNm du virus (son code génétique, ndlr) ont trouvé qu'il contenait la séquence génétique du virus causant le rhume chez l'homme. Ainsi, les chercheurs estiment qu'il est possible qu'Omicron se soit développé chez un patient déjà infecté par deux virus (le rhume et le coronavirus), et que les personnes touchées par le variant Omicron sont susceptibles également d'être touchées par le rhume en même temps. Les données de séquençage montrent « la co-expression des récepteurs d'entrée SARS-CoV-2 et HCoV-229E dans les cellules respiratoires et gastro-intestinales (...) il est plausible que l'insertion d'Omicron ait pu évoluer chez un individu co-infecté », concluent les scientifique. Au moment où plusieurs inconnues entourent le virus Omicron, notamment sa gravité, ses effets sur la santé, ses symptômes, sa contagiosité, ainsi que sa résistance ou non aux vaccins existants, les chercheurs estiment qu'Omicron, serait « plus transmissible » que les autres variants étudiés également, mais moins dangereux que le précédant variant. Mais face à la complexité de ce nouveau variant notamment à cause de ses nombreuses mutations et des données encore ambiguës pour le moment, les scientifiques se montrent inquiets par rapport à sa gravité.