L'affaire Jamal Khashoggi a fait la Une des médias internationaux depuis plusieurs semaines. Les spéculations allaient bon train concernant les tenants et aboutissants du meurtre du journaliste saoudien. L'Arabie saoudite a reconnu, ce samedi 20 octobre que Jamal Khashoggi a été tué dans son consulat à Istanbul, le 2 octobre dernier, indique l'agence de presse officielle saoudienne, SPA. « Les discussions entre Jamal Khashoggi et ceux qu'il a rencontrés au consulat du royaume à Istanbul (...) ont débouché sur une rixe, ce qui a conduit à sa mort », a précisé l'agence de presse en citant le parquet. Par la suite, le procureur général d'Arabie saoudite a donné plus de détails sur le déroulement des faits. « Les discussions qui ont eu lieu entre lui et les personnes qui l'ont reçu au consulat saoudien à Istanbul ont débouché sur une bagarre et sur une rixe à coups de poing avec le citoyen Jamal Khashoggi ; ce qui a conduit à sa mort... Que son âme repose en paix », a-t-il précisé. L'Arabie saoudite avait qualifié auparavant les accusations de « sans fondement » concernant le meurtre du journaliste au sein du consulat en Turquie. De l'autre côté, les responsables turcs martelaient que Jamal Khashoggi avait été assassiné par un commando spécialement envoyé par Riyad. Le défunt était critique envers la politique du prince héritier saoudien et vivait en exil aux Etats-Unis depuis 2017. Réactions internationales Le roi Salman a réagi, ce samedi 20 octobre, en mettant en place une commission ministérielle présidée par Mohammed ben Salmane Al Saoud pour restructurer le service de renseignement saoudien et « définir précisément les pouvoirs ». Les Etats-Unis ont réagi dans la foulée via le porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders : « Nous sommes attristés d'apprendre que la mort de Khashoggi a été confirmée ». Le président Donald Trump a estimé que les premières interpellations menées par les autorités saoudiennes étaient « un bon premier pas ». Le président américain a été questionné sur les sanctions qu'il envisageait de prendre si l'Arabie saoudite était impliquée dans le meurtre. Il a déclaré : « Le Congrès sera très impliqué pour décider de la suite (...). Je serai très à l'écoute de ce qu'il dira ». La voix du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a affirmé être « profondément troublé par la confirmation de la mort » de Jamal Khashoggi.