Vendredi dernier était un jour historique pour la marocanité du Sahara avec le vote de la résolution 2602. En effet, le Conseil de Sécurité de l'ONU y décidait de proroger d'une année le mandat de la Minurso en plus de consacrer vivement on va dire l'initiative marocaine d'autonomie pour résoudre le conflit régional. Sollicité par Hespress.fr, Mohamed Bouden, académicien et politologue, président du Centre Atlas d'analyse des indicateurs politiques et institutionnels, de sa bienveillance légendaire, a déclaré à propos de cette journée du vendredi 29 octobre à New York à l'ONU et qui restera ancrée dans les mémoires des Marocains, « La résolution n ° 2602 du Conseil de sécurité ne fait qu'affirmer l'incapacité de l'Algérie, et le fantomatique mouvement séparatiste, à suivre le dynamisme qui a résulté des récentes réalisations du Maroc dans la région. Particulièrement en ce qui concerne l'assurance opérationnelle et la sécurisation du passage de Guergarat, la reconnaissance américaine du Sahara occidental et l'ouverture de consulats d'un certain nombre de pays arabes et africains dans les régions du sud du Royaume ». Notre interlocuteur a poursuivi en précisant, « La résolution de l'ONU est également cohérente dans nombre de ses clauses avec la vision du Royaume sur la question du Sahara marocain, en particulier en ce qui concerne l'initiative de l'autonomie gouvernementale et sa confirmation en tant que préférence par la communauté internationale par rapport à d'autres options qui sont devenues juridiquement, politiquement et normatif dans le corps des résolutions de l'ONU depuis 2007. Les critères fixés par le Conseil de sécurité pour mettre fin à ce conflit artificiel, trouvent une résonance dans l'initiative marocaine, qui est un socle solide, tout en préservant les autres parties. Aussi, dans cet esprit, Mohamed Bouden nous dira encore, « Dans le sillage de la position américaine et française de vendredi dernier qui renforce une certaine tendance, aujourd'hui force est de constater que de plus en plus de puissances internationales tentent de booster l'initiative marocaine. Les Etats-Unis, à New York, ont renouvelé leur soutien à l'initiative marocaine pour l'autonomie gouvernementale en tant que solution sérieuse, crédible et réaliste au différend régional sur le Sahara marocain ». Ne s'arrêtant pas en si bon chemin le président du Centre Atlas d'analyse des indicateurs politiques et institutionnels, indiquera qu'« Il est clair que le Conseil de sécurité a placé l'Algérie devant sa responsabilité historique et attend avec intérêt sa réponse pour s'engager dans le processus politique, et donc tout écart par rapport à la résolution de l'ONU sera une contradiction avec les résolutions internationales, il ne restera à l'Algérie que deux options s'y ranger ou être frappée d'ostracisme. Et passant à un point crucial qu'a toujours rejeté l'Algérie pour avoir voulu en faire une monnaie d'échange à toute tentative de comptage, le recensement des populations des camps de Tindouf, l'académicien et politologue dira, « Le Conseil de sécurité a ajouté sa voix à celle du Maroc pour le recensement des habitants des camps de Tindouf ». Mohamed Bouden conclura avec cette pertinence, « La résolution n ° 2602 met l'Algérie en contradiction manifeste et la tient responsable de sa participation aux tables rondes. En effet, l'Algérie a appelé fortement à la nomination d'un envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies dans la région. Une fois la nomination actée, l'Algérie s'est inscrite en faux en déclarant qu'elle ne se préoccupait pas des tables rondes, ce qui pose des soucis à Staffan de Mistura. L'Algérie affiche là, une volonté d'entraver les prérogatives du nouvel envoyé des Nations Unies en ne lui fournissant pas un cadre de conditions de travail idoine qui conduirait au succès du processus politique que lui a confié l'Institution Onusienne ».