Djamel Belmadi veut dissocier le football de la politique. Bien loin du conflit qui oppose l'Algérie au Maroc, le sélectionneur des Fennecs semble confiant de l'accueil qui sera réservé à son équipe au Royaume. L'équipe algérienne est attendue, dans les jours à venir au Maroc, pour affronter son homologue du Burkina Faso, le 7 septembre, sur la pelouse du grand stade de Marrakech, pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires du Mondial 2022 au Qatar. Une arrivée qui intervient en plein milieu de la crise diplomatique entre les deux pays voisins, dont les relations diplomatiques sont désormais rompues. Interrogé sur la question, le technicien algérien a tenu à rassurer quant à son état d'esprit et celui de ses hommes, affirmant qu'il est confiant du bon déroulement des événements au sein du Maroc. Belmadi estime que cela n'influencera en aucun cas sur le match et espère qu'il sera bien accueilli. « On va jouer au Maroc avec tout ce que ça comporte, notamment ce que je constate aussi comme vous, le problème qui, normalement, n'est pas censé être. Ce problème politique est-ce qu'il va influer sur le match ? Normalement non, il y a des gens qui devront être assidus et contrôler tout ça. On y va avec beaucoup d'espoir, beaucoup d'ambition sans se prendre la tête, de toute manière ça ne sert à rien, et sans paranoïa excessive. On va faire un match chez le pays voisin, inchallah il va nous accueillir comme il se doit », espère le coach algérien. De plus, Belmadi n'a pas manqué de critiquer l'état désastreux de la pelouse de Tchaker où devait initialement se jouer la rencontre, en adressant par la même occasion un tacle à celle d'Oran. « En juin, nous avions une bonne pelouse après un long travail. Nous avions donc décidé que nous jouerons à Tchaker avec l'accord des joueurs. Comme par magie, deux mois après, on retrouve une calamité. Je suis resté 15 secondes sur la pelouse. C'est du sabotage », lance le technicien, scandalisé et grandement alarmé. « Quand je vois ce qui se passe chez nous, j'ai envie de me faire délocaliser aussi. Ne me parlez pas du stade d'Oran, je ne joue pas dans un stade où on fait des barbecues», ajoute le champion d'Afrique en titre.