Avec les fortes chaleurs actuelles, des facteurs de risque, notamment la composition de la végétation et les conditions météorologiques déclenchent des incendies de forêts ou même au niveau des cultures qui parfois peuvent s'avérer désastreuse voire fatales pour un territoire donné et sa population. Mohamed Taoutaou, directeur régional des eaux, forêts et de la lutte contre la désertification dans la province de Sefrou, dans une déclaration à Hespress a indiqué samedi que deux incendies se sont déclarés avant-hier, vendredi, dans la forêt d'Ighzrane dans le district de Ribat el-Kheir, et jbel Kander et ne sont toujours pas encore totalement maîtrisés. Selon Taoutaou, l'incendie de forêt d'Ighzrane a jusqu'à présent détruit 170 hectares d'arbres forestiers principaux, en particulier le chêne vert et le genévrier. Le directeur régional s'est dit cependant optimisme de voir circonscrire cet incendie dans les plus brefs délais au regard des efforts déployés et des moyens mobilisés pour l'extinction des feux. Taoutaou, a en outre expliqué que l'incendie de forêt du jbel Kandar, qui est le plus destructeur de par son intensité, a dévoré jusqu'à présent près de 130 hectares de couvert forestier, dont des chênes verts et des pins d'Alep, notant que cet incendie est toujours traité de manière intensive aussi bien au niveau terrestre qu'aérien. Le responsable forestier a déclaré que deux avions de lutte contre l'incendie « Canadair » de la Gendarmerie royale ont été mobilisés pour faire face à l'incendie de forêt du mont Kandar, notant qu'ils ont effectué 18 sorties entre vendredi et samedi, après avoir chargé leur cargaison d'eau au barrage d'Idris premier. Cette opération d'extinction des feux, a mobilisé des ressources humaines et des moyens matériels de toute la province, camions, citernes de la protection civile et véhicules tout-terrain d'intervention rapide du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification et du commandement régional de la protection civile, outre les avions précités. Notre interlocuteur a confirmé que l'issue des incendies dans la région de Sefrou, reste incertaines, en attendant de les déterminer avec précision aux moyens de la technologie GPS, notant que les vents de Chergui et les températures élevées sur la région contribuent fortement à les alimenter. En effet, le vent accélère les facteurs de dessèchement du sol et de la végétation par évaporation et provoque, lors de périodes chaudes comme celles-ci, la libération d'essences volatiles, à l'origine de la propagation des flammes. Cependant l'espoir de voir l'incendie maîtrisé totalement lundi est grand grâce à une bonne coordination entre tous les services concernés. A titre de rappel le système actuel de gouvernance de la gestion des incendies de forêts, basé sur la coordination entre les acteurs, est réalisé au niveau national par un Comité Directeur. Les départements et institutions qui y siègent en tant que membre actif et permanent, sont : le Département des Eaux et Forêts (DEF), le Ministère de l'Intérieur (MI), le Ministère de l'Economie et des Finances, la Protection Civile (PC), la Gendarmerie Royale (GR), les Forces Armées Royales (FAR), les Forces Royales Air (FRA), les Forces Auxiliaires (FA) et le Ministère de l'Equipement et du Transport (MET). Dans la région d'Ifrane, Haddou Oughebbi, le directeur régional des eaux, forêts et lutte contre la désertification, a indiqué qu'un incendie s'était déclaré, samedi, dans la forêt du marché arabe, située à la frontière avec la région de Sefrou, à Dayat Awa, indiquant, dans un communiqué à Hespress, que l'incendie a ravagé samedi, environ 30 hectares de pins, ainsi que 10 hectares de champs agricoles qui se trouvent à Melk El Khaouas. Le responsable forestier a expliqué que les vents du chergui qui sévit sur la région et les températures y afférentes rendent difficile l'intervention au niveau du sol. Il aura cette petite note d'optimisme au regard de l'intervention de deux « Canadair » et l'atténuation des rafales de vent à partir de ce soir qui devrait constituer une opportunité pour maîtriser et circonscrire cet incendie. En attendant, les équipes sur place se concentrent sur le traitement manuel des flammes sur le terrain. Outre, avions de lutte contre les incendies, les éléments des services des eaux et forêts, de la collectivité territoriale, de la Gendarmerie Royale, la Protection Civile, des Forces Auxiliaires, la population locale participe à combattre ces feux de forêts. La région de Taounate n'a pas été non plus épargnée par ce fléau d'été les incendies de forêt coïncidant avec la vague de vents « chergui » et des fortes chaleurs, comme, selon Moncef Boudri, l'acteur associatif de la région, un incendie qui s'est déclaré depuis la première nuit de vendredi, continue de dévorer la forêt à l'Est , de la commune de Tafrant qui jouxte le barrage de l'Unité. Boudri, contacté samedi soir depuis le lieu de l'incendie, a confirmé l'intervention d'avions de lutte contre les incendies pour éteindre devant l'urgence de la situation. Ces feux de forêts ont mobilisé les autorités locales, qui ont exigé d'une partie des résidents à proximité l'évacuation de leurs maisons. Selon ce qu'a rapporté au journal une source des services des eaux et forêts de la province de Taounate, il est difficile d'évaluer les dégâts à ce jour et de déterminer la superficie détruite par l'incendie de forêt de Tafrant, qui s'étale sur une superficie d'environ 10 hectares boisés, constituée principalement de pins et autres formations végétales sensibles au feu de la structure du peuplement forestier national.