Dans le cadre d'un plan de renforcement de la flotte de la Marine Royale pour répondre aux nouveaux défis imposés par l'expansion de l'espace maritime du Royaume, et d'appréhender les risques croissants pour notre large champ maritime, les dirigeants des Forces Armées Royales (FAR) et par conséquents de la Marine Royale ont travaillé dans le cadre d'un projet connu sous le nom d'OMEGA pour approvisionner la flotte militaire marocaine en unités de combat. Dans ce contexte, des sources de presse italiennes ont divulgué l'existence de négociations entre le Royaume et la société italienne Fincantieri pour fournir à la Marine Royale des unités FREMM (Frégate Européenne Multi Mission) Carlo Piragamini dans sa version anti-sous-marine. Cette tendance, si elle est confirmée, reflète l'importance croissante des zones marines dans la stratégie de protection de la sécurité nationale du Royaume et en tant que locomotive du développement global du pays. La FREMM s'est aujourd'hui imposée comme un produit de référence sur le marché mondial des frégates. Le marché italien connaît actuellement des succès de vente incontestés quant à ses produits, avec des commandes au nombre de 30 « Fincantieri » à des pays comme l'Indonésie (6 frégates), l'Egypte (2 frégates), les Etats-Unis (10 frégates à livrer à l'US Navy), la Grèce, le Canada et le Maroc figurent également la dans la liste finale des six pays pour la commande. Le Royaume, rappelons-le, dispose déjà d'une FREMM française (frégate furtive Fremm Mohammed VI) en service dans la Marine royale marocaine depuis 2014) et de trois autres, de type Sigma, néerlandaises celles-là et également en service souhaiterait acquérir deux unités supplémentaires, de configuration italienne aux capacités technologiques exceptionnelles de lutte antisom (anti-sous-marine). Le Maroc, souhaiterait compléter son arsenal de défense maritime de deux autres unités supplémentaires, mais cette fois dans une configuration italienne (antisom). L'intérêt des deux parties est concret et les négociations pour l'acquisition de deux frégates italiennes de type Fremm sont en cours et vont bon train nous fait-savoir. Pour rappel, le programme de frégates multi-missions est mené en coopération avec la France et l'Italie. Il a été lancé en 2005. Il constitue le programme phare du renouvellement de la composante de frégate de lutte anti-sous-marine et d'action vers la terre. Selon une publication sur Facebook de FAR-Maroc, site marocain spécialisé dans les questions de Défense, le Maroc aurait porté son dévolu sur la frégate Fremm (antisom) baptisée du nom Carlo Bergamini, un amiral Italien de la Regia Marina qui servit durant les deux guerres mondiales. A noter également que le Royaume a mis en place un programme nommé "OMEGA", destiné à moderniser et équiper ses forces navales de nouveaux bâtiments de guerre, y compris ceux spécialisés dans la lutte anti-sous-marine, pour défendre ses deux façades maritimes en Méditerranée (Base navale de Ksar-Sghir) ou en Atlantique (base navale de Safi (2024)). On le voit donc le Maroc, Etats-Unis mis à part, diversifie ses emplettes militaires en Europe. Son principal pourvoyeur dans le continent c'est la France qui vient au second rang mondialement après l'Oncle Sam. Le Maroc en a fait un partenaire privilégié et qu'il s'efforce de préserver en tant que tel. Dans cette perspective, il se dit que le Royaume aurait plutôt sollicité Naval Group dont il est un bon client, pour l'acquisition de sous-marins. Cette transaction intervient après que le Maroc qui était partant pour un sous-marin russe de quatrième génération à propulsion diesel-électrique, avec une version export ait renoncé à cette option. Le Royaume ayant choisi in fine, pour sa Marine Royale le sous-marin de type Scorpène proposé par le français Kership (Naval group). En effet, le Royaume aurait été séduit par cet engin très discret, doté d'un système intégré de combat et d'un système de conduite de plate-forme centralisé et automatisé, qui lui garantissent un haut niveau de sécurité en plongée. Dans ce contexte de flotte armée, on se souvient, l'offre d'achat du Maroc de 2 patrouilleurs destinés à la surveillance de ses côtes pour un montant de 260 millions d'euros avait aiguisé l'appétit de trois constructeurs d'équipements navals en 2019, le groupe espagnol Navantina, le Hollandais Damen et français Kership (Naval group). C'est ce dernier qui finalement l'emporta. D'ailleurs Naval Group travaille déjà sur un projet de reprise d'infrastructures dans le port de Casablanca, le deuxième du Maroc, afin de réaliser la maintenance des navires militaires marocains (trois corvettes Sigma vendues par le néerlandais Schelde et la frégate multi-missions FREMM) ainsi que de navires étrangers. Par ailleurs et c'est toujours d'actualité, les Forces armées royales (FAR) pourraient s'allier avec le GRSE, principal industriel fournisseur de l'Inde en navires de guerre pour la fourniture d'armements à la Marine royale. Selon un rapport du département indien de la Défense, le leader de l'industrie navale indienne, le GRSE, aurait pris contact avec les autorités marocaines en vue d'obtenir leur accord pour la fourniture de différentes classes de navires de guerre au Royaume. On n'occultera nullement l'Espagne qui avait obtenu un contrat à travers le constructeur naval Navantia pour un patrouilleur de classe Avante 1800 (130 millions d'euros) livrable en 2024. Mais au regard des relations peu cordiales ces derniers temps entre les deux pays, le projet pourrait tomber, c'est le cas de le dire, à l'eau.