Le ministre de la santé, Khaled Ait Taleb, répondait ce lundi à la Chambre des représentants, à des questions centrales sur les répercussions de la Covid-19 sur le développement du système de santé au Maroc. Il a en ce sens affirmé que la situation épidémiologique au Maroc, bien que «relativement maîtrisée aujourd'hui», nécessite plus de prudence de la part des Marocains afin d'éviter un revers similaire à ce qui est observé dans de nombreux pays, notamment européens. « La dynamique de la pandémie ne nous permet pas d'anticiper ce qui peut se passer dans les jours à venir, surtout après l'émergence de nouvelles souches du virus fantôme», a averti le ministre. Le Royaume n'a pas encore atteint «l'immunité collective» dans cette période où davantage de vaccins devraient arriver. D'ailleurs, le Maroc a reçu de Pékin ce lundi, 500.000 doses du vaccin anti-covid Sinopharm, a-t-il dit. En réponse aux critiques autour de la fermeture pendant le mois sacré de Ramadan, le ministre a fait savoir que «le gouvernement ne peut pas attendre la détérioration de la situation épidémiologique pour resserrer les mesures de restrictions. Sinon, celles-ci seront prises beaucoup plus tard pour éviter au pays une troisième vague de la pandémie« . Ainsi, et sur le plan de la vaccination, a poursuivi Ait Taleb, le Maroc devrait réussir en quelques mois, à préserver la santé des personnes porteuses de facteurs de risque de plus de 55 ans en atteignant ainsi les objectifs les plus importants de la stratégie nationale de vaccination, à savoir l'élimination des cas graves et des décès, en contrôlant l'épidémie et en obtenant l'immunité collective souhaitée. Même en cas d'épuisement du vaccin ou de retard dans l'approvisionnement du Maroc, le Royaume «aura réussi de manière remarquable à réduire les décès et les cas critiques parmi les groupes vulnérables, et nous seront ainsi en passe de contrôler la propagation de l'épidémie», a assuré le ministre de la santé Sur ce même registre, le ministre a évoqué une baisse significative de la tendance épidémiologique, en particulier le taux de mortalité. Les décès sont ainsi passés de 92 cas (pic du 20 novembre), à 4 décès dimanche 25 avril, a souligné le ministre, ce qui a permis au taux de mortalité de se stabiliser à 1,8 et l'indice d'incidence de diminuer à 0,9. Par ailleurs, Khalid Ait Al-Taleb a admis la difficulté de sécuriser les vaccins anti-covid compte tenu de la forte demande mondiale. Mais il a tout de même applaudi le succès du Royaume dans ce sens, grâce à un suivi personnel du Roi Mohammed VI qui a permis de surmonter l'étape précédente liée à la gestion la pandémie. Le ministre a n'a pas manqué d'attirer l'attention sur l'avance du Maroc au niveau continental dans le processus de vaccination, notamment le taux d'individus ayant bénéficié de la vaccination, et sur le fait que le pays soit classé au dixième rang mondial parmi les pays ayant réussi le défi de la vaccination, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il convient de noter que le ministère de la Santé a annoncé ce lundi la décision d'étendre le processus national de vaccination, à partir de demain mardi 27 avril, pour inclure les citoyennes et les citoyens âgés entre 55 à 60 ans.