Les rebelles Houthis du Yémen ont repris les armes pour prendre la région de Marib, riche en pétrole. Ce dimanche, au moins 65 personnes ont été tuées dans les combats qui les opposent aux forces loyalistes du gouvernement d'Abd Rabbo Mansour. Ces dernières 48 heures le bilan des pertes humaines est estimé à 65 morts, dont 26 membres des forces gouvernementales, incluant quatre officiers, dans cette région en proie à une guerre sanglante lancée en 2014 par les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran. Le Yémen est devenu un pays stratégique au Moyen-Orient, pour définir un nouvel équilibre des forces entre les deux poids lourds régionaux, l'Arabie Saoudite et l'Iran. Théâtre de combats depuis 2014 entre le gouvernement et les rebelles du sud, ces deux acteurs ont reçu le soutien appuyé des deux adversaires régionaux remplaçant petit à petit ce conflit en une guerre de positionnement régional. Ces dernières semaines, les rebelles Houthis armés par l'Iran, ont renforcé leur combat pour accéder à Marib, ville stratégique qui demeure la dernière zone contrôlée par le gouvernement yéménite dans le nord du pays. Si le gouvernement yéménite venait à perdre Marib, le conflit prendrait une nouvelle direction, scellant une victoire quasi certaine des rebelles qui ont repris plus d'aplomb depuis qu'ils sont devenus même une menace pour l'Arabie Saoudite, après avoir signé plusieurs attaques au drone visant des installations pétrolières de Ryad. Lancée en février, l'offensive contre la région de Marib a donné lieu à des bilans de morts lourds, des centaines de combattants ont été tués. A ce stade, les rebelles Houthis ont déjà pris le contrôle du front de Kassara, dans le nord-ouest de la province et se tiennent à seulement 6 kilomètres de la capitale provinciale. Selon les forces du gouvernement yéménite, les rebelles Houthis envoient des combattants par vagues, parmi lesquelles figurent beaucoup d'enfants, afin de fatiguer les troupes sur place et leur faire gaspiller leurs munitions. Le conflit au Yémen continue d'inquiéter les Nations Unies qui tentent de faire appliquer un cessez-le-feu grâce à la médiation de son émissaire Martin Griffiths. Mais les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, refusent de baisser les armes alors qu'ils ont déjà pris la capitale Sanaa et plusieurs régions du nord du pays. Courant avril, Martin Griffiths a exhorté les parties au conflit afin d'accepter sa proposition de plan de paix, assurant devant le Conseil de sécurité avoir obtenu un consensus de la communauté internationale pour le soutenir. Selon les termes de ce plan, les parties doivent consentir à instaurer un cessez-le-feu national, à rouvrir les routes reliant le nord et le sud et enfin, le lancement d'un processus politique de paix.