Les Gabonais ont voté, samedi 6 octobre, pour les élections législatives et municipales, deux ans après les présidentielles marquées par des violences meurtrières. Reportées trois fois consécutives, ces élections législatives au Gabon se sont déroulées dans le calme et sans violences. Elles ont été les premières depuis la présidentielle de 2016 qui a marqué la réélection d'Ali Bongo contre son rival Jean Ping et qui avait donné lieu à des heurts violents et plusieurs morts. Au pouvoir depuis 2009, Ali Bongo a succédé à son père Omar Bongo Ondimba après son décès alors qu'il avait dirigé le pays depuis 1967. Pour ces élections qui doivent élire les représentants à l'Assemblée nationale et aux communes, 2568 bureaux de vote ont été mis à la disposition des Gabonais et 680 000 électeurs sont attendus pour voter. Des élections auxquelles l'opposition n'a pas voulu prendre part et où un grand nombre de votants n'a pas souhaité participer jugeant que les résultats seront biaisés et verront le Parti démocratique gabonais (PDG) d'Ali Bongo gagner du terrain au Parlement, l'un des enjeux majeurs de ces élections. Un deuxième tour est prévu pour les élections législatives. À l'issue des votes des locales, les élus éliront à leur tour les maires, les présidents des assemblées départementales ainsi que les 52 sénateurs de la chambre haute du parlement. Pour ce qui est des résultats, ils devraient tomber dans les jours à venir et seront annoncés par le centre Gabonais des élections (CGE), mais le décompte des bulletins de vote a déjà commencé avec la fermeture des bureaux de vote.