Le premier ministre élu du Québec, François Legault, qui veut réduire les niveaux d'immigration dans sa province, a rejeté mercredi tout lien avec la dirigeante de l'extrême droite française Marine Le Pen. Le Pen, présidente du Rassemblement national de France (RN, ex-Front national), avait salué mardi la très nette victoire du parti fondé par Legault aux législatives Québécoises de la veille, affirmant sur Twitter que « les Québécois (avaient) votés pour moins d'immigration ». Contrairement à ce que serinaient les libéraux immigrationnistes béats, les Québécois ont voté pour moins d'immigration. La lucidité et la fermeté face au défi migratoire est le point commun des élections de quasiment tous les pays du monde confrontés à cet enjeu. MLP #Québec pic.twitter.com/FgtSpNUszS — Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 2, 2018 « Je rejette toute association avec Le Pen », a répliqué mercredi le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ) sur le même réseau social. « Les Québécois sont accueillants et généreux. Nous allons accueillir des milliers d'immigrants chaque année, mais nous allons le faire d'une façon qui favorise l'intégration. On va en prendre moins, mais on va en prendre soin », a tweeté Legault. Le chef de la CAQ prône une plus grande fermeté sur l'immigration, qui menace selon lui la langue française au Québec. Il propose de ramener de 52.000 à 40.000 le nombre d'immigrants et réfugiés accueillis chaque année par la province, et de faire passer des tests de « valeurs québécoises » et de français aux immigrés, après trois ans de séjour dans la province.