C'est un secret de Polichinelle, le Maroc, terre de métissage et de coexistence entre les cultes n'a de cesse de mettre en valeur la cohabitation harmonieuse entre ses cultures et ses religions, composantes indéniables d'une identité toute de valeurs de tolérance et de partage. Aussi, à chaque jour que Dieu fait on assiste à la multiplication d'initiatives officielles et civiles pour les faire rayonner. Une résonance certaine et encore plus amplifiée de par l'impact national, régional et international lors de la présence historique et emblématique du Roi Mohammed VI à Bayt Dakira le jour de son inauguration, le 15 janvier 2020 à Essaouira. C'est dans ce contexte que l'Académie Régionale de l'Education et de la Formation de la Région de Béni Mellal-Khénifra, l'Association Essaouira-Mogador et le Centre de Recherches sur le Droit Hébraïque au Maroc Bayt Dakira ont planté les jalons, à travers une convention paraphée par André Azoulay Conseiller du Roi et Président-Fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, le directeur de l'AREF de Béni Mellal-Khénifra, Moustafa Slifani et Abdellah Ouzitane, président fondateur du Centre des études et de recherches sur le droit hébraïque, d'un futur porteur ouvrant la voie à « un partenariat de la nouvelle génération pour ancrer et partager avec le plus grand nombre les enseignements et la centralité de nos diversités culturelles, spirituelles et mémorielles » pour paraphraser André Azoulay. Cette Convention vise à établir un cadre général de coopération et de partenariat entre les trois parties afin de renforcer et développer les capacités et les rôles éducatifs, culturels et civiques de l'école marocaine, promouvoir la culture de la citoyenneté et du civisme en milieu scolaire en plus de la promotion de la culture de tolérance et du vivre-ensemble à travers la mise en place de clubs de dialogue et de coexistence dans les établissements d'enseignement. A cette signature d'un partenariat inédit, étaient présent également, le ministre le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du Gouvernement, Saïd Amzazi, Wali de la région Béni Mellal-Khénifra et de plusieurs autorités civiles et militaires et acteurs de la société civile et plusieurs personnalités. Mais au-delà du parterre des éminences ce qu'il faudra retenir de cette initiative en marge du lancement, à Béni Mellal, des rencontres régionales de coordination et de suivi des projets stratégiques de la loi-cadre 51-17, relative à la réforme du système éducatif et d'enseignement, selon André Azoulay , c'est « le caractère pionnier et exemplaire de cette convention qui associe pour le même objectif les élus, le ministère de l'Education Nationale et la société civile ». Et le Président-Fondateur de l'Association Essaouira-Mogador de poursuivre: « Il s'agit d'un véritable tournant qui donne corps et réalité au Momentum historique que vit le Maroc qui a choisi de reconnaître, enseigner et promouvoir la profondeur et la légitimité de nos histoires additionnées et de nos mémoires mêlées ». Le Conseiller du Roi développe ensuite: « C'est dans la même perspective et la même dynamique incarnées et portées par SM le Roi qu'il faut contextualiser l'initiative pionnière et visionnaire de notre Souverain avec la mise en place des curricula scolaires qui enseignent l'histoire du Judaïsme Marocain qui a désormais sa place dans notre système éducatif », a encore déclaré André Azoulay en rappelant que depuis le début du mois de Février, plus d'une centaine de Clubs du Dialogue et de la Coexistence ont été créés à Essaouira et « que c'est la même dynamique qui prend son élan aujourd'hui à Béni Mellal ». « Il nous revient maintenant de prendre la juste mesure de cet engagement volontariste, enthousiaste et citoyen de nos lycéens et collégiens pour cette nouvelle marche marocaine saluée tout autour de nous », a conclu Azoulay en rappelant que « l'Ecole marocaine de l'art de vivre-ensemble trouve toute sa force, son éclat et sa profondeur alors que fleurissent ailleurs le repli, la culture du déni et l'archaïsme de la fracture ». S'il est certain que le Royaume est en phase avec toutes ses composantes culturelles, spirituelles et mémorielles qui font la richesse son identité plurielle, ces initiatives officielles et civiles en faveur d'un dialogue entre les civilisations porteuses de paix et de coexistence pérenne et du vivre ensemble, réconfortent tout à fait, le travail mené depuis Mogador et Bayt Dakira et qui aujourd'hui se régionalise naturellement.