Le ministre des affaires étrangères d'Algérie, Sabri Boukedoum est tel le furet de la comptine. Il court, il court, il est passé par ici, il repassera par-là, le furet aux bons ordres d'Abdelmadjid Tebboune. Ce qui le fait courir par ces temps qui courent ? les succès diplomatiques du Royaume pardi ! A chaque coup réussi pour notre diplomatie, Boukadoum de sa longueur de retard, prend ses jambes à son cou, pour tenter de l'effacer comme pour un tie-break, en vain puisque c'est toujours avantage Maroc. Dernière escapade en date de notre furet, la Libye où il s'est rendu au cours des deux derniers jours, après les décisions importantes de Bouznika. Au cours de sa visite en Libye qui intervient le MAE algérien a rencontré s'est entretenu avec le chef du gouvernement libyen d'entente nationale, Fayez al-Sarraj, son homologue le MAE Tahar Siyala et divers responsables, notamment Khaled El Mechri, le président du haut comité d'Etat, le président de la chambre des représentants à Tripoli, Hamouda Sayala ainsi que des députés. Le MAE algérien a souligné que son pays se tenait aux côtés du peuple libyen depuis le début de la crise. Selon Boukadoum, la crise libyenne doit parvenir à un règlement politique via un dialogue entre les parties. Du déjà entendu que cet air et qui vraisemblablement vient de l'ouest lors des pourparlers à Skhirat et Bouznika. Toujours est-il pour ce qui est de la vraie info, l'Algérie s'apprête à rouvrir dans les prochains jours son ambassade à Tripoli, fermée depuis 7 ans par mesures de sécurité, alors que celle du Royaume est restée vouée à ses activités diplomatique sans interruption. Boukadoum a indiqué lors de cette visite la nécessité de respecter le rôle de l'Algérie dans la résolution de la crise libyenne, une position qui, selon les observateurs, est venue après que la ville de Bouznika soit devenue un espace ouvert pour la réconciliation libyenne. Dans une déclaration dimanche dernier, la Ligue des Etats arabes a salué les accords auxquels sont parvenus les délégations de la Chambre des représentants et du Conseil suprême de l'Etat de Libye lors des réunions organisées par le Royaume du Maroc à Bouznika les 22 et 23 janvier sur l'unification des institutions libyennes. La Ligue s'est en outre, félicitée que cette dernière restait conformément à l'esprit et au cadre de l'Accord politique libyen de Skhirat. Le ministre algérien, après une tournée africaine ratée mi-janvier qui l'a conduit en Afrique du Sud, au Lesotho, en Angola et au Kenya n'a eu de cesse de se concentrer sur la coordination des efforts dans le dossier du Sahara marocain afin de le présenter sur la table lors du prochain sommet africain le mois prochain. Notre furet qui repassera par-là, a repris ses visites vers d'autres pays africains cette semaine. Sabri Boukadoum s'est rendu en République démocratique du Congo (RDC) les 25 et 26 janvier, où il a été reçu par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a déclaré: « La visite de Boukadoum à Kinshasa s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales et de l'étude des voies et moyens de développer la coopération entre les deux pays, ainsi que dans le cadre de consultations bilatérales sur les plans régional et international. questions d'intérêt commun, d'autant plus que la République démocratique du Congo assumera la prochaine présidence de l'Union africaine ». inutile de lire entre les lignes les velléités de notre furet. Après que l'Afrique du Sud, à travers sa présidence tournante à la fois de l'Union africaine et du Conseil de sécurité de l'ONU, eut échouer à persuader les parties « régionales et internationales » de condamner la reconnaissance américaine du Sahara marocain, l'Algérie anticipe une pression sur la RDC qui a ouvert le 19 janvier un Consulat à Dakhla et qui à partir du 6 février prochain et une année durant, occupera la présidence tournante de l'Union africaine, ce qui signifie sa présence au sein de la présidence africaine du dossier Sahara « Troïka ». Face au refus du Maroc d'utiliser l'Union africaine et ses organisations parallèles comme un outil au service des agendas idéologiques et politiques sur la question du Sahara marocain, l'Algérie s'emploie à nouveau à ramener le dossier aux préoccupations du Conseil africain de paix et de sécurité. Après que la diplomatie marocaine ait contrecarré à plusieurs reprises les projets d'inclure des paragraphes parlant du Sahara dans les rapports de ce conseil dirigé le plus fidèle de nos meilleurs ennemis, l'Algérien Ismail Charki commissaire du Conseil africain de paix et de sécurité, qui profite de ses derniers jours encore à ce poste pour s'attaquer au Maroc. Nonobstant le fait que le dossier est avant tout onusien, il a fait une déclaration à la veille du sommet africain qui se tiendra en visioconférence début février, dans laquelle il a tenu ces propos que le conflit entre le Maroc et la « république fantôme » pourrait menacer la stabilité régionale, et il a appelé à l'accélération de l'organisation d'un « référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui ». Hier, mercredi, les Nations Unies ont publié une lettre récemment envoyée par Omar Hilal, Ambassadeur et Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, au Secrétaire général des Nations Unies et au Conseil de sécurité, dans laquelle il dénonçait l'utilisation par l'Afrique du Sud de sa présidence à l'Union africaine comme un outil au service de son agenda idéologique et politique sur la question du Sahara marocain. Dans cette lettre, datée du 19 janvier 2021 , qui a été publiée en tant que document officiel du Conseil de sécurité et qui sera enregistrée dans les archives des Nations Unies, l'ambassadeur Hilale a dénoncé la campagne de Pretoria contre le Sahara marocain. Dans la lettre, l'ambassadeur du Royaume a averti que « l'obsession de l'Afrique du Sud à concentrer l'attention du Secrétaire général des Nations Unies et du Conseil de sécurité sur la question du Sahara marocain, et son mépris pour les questions existentielles africaines, sape complètement ses revendications de réformer le Conseil de sécurité ».