La Journée nationale de lutte contre la corruption, célébrée le 6 janvier de chaque année, est l'occasion de mettre en valeur la transparence et la bonne gouvernance et passer en revue les réalisations accomplies dans le cadre de la lutte contre ce fléau mondial. Au Maroc, diverses initiatives anti-corruption ont été lancées depuis 1998, concrétisées par son adhésion à plusieurs Conventions internationales, notamment la Convention des Nations-Unies Contre la Corruption (CNUCC), la Convention Arabe Contre la Corruption (CAAC) et la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. La Constitution de 2011 affirme « l'engagement du Royaume dans l'adoption des principes de bonne gouvernance, d'intégrité et de transparence, outre le renforcement de l'arsenal juridique pour la lutte contre la corruption à travers l'adoption et la mise en place de plusieurs mécanismes et plans gouvernementaux, notamment l'adoption en 2015 d'une Stratégie Nationale Anti-Corruption (SNAC) ». Dans le classement des pays selon l'Indice de perception de la corruption (IPC), le rapport indique que le Maroc s'est établi au 73ème rang mondial (sur 180 pays), gagnant ainsi huit places et trois points par rapport à l'année 2017. « Cette amélioration, n'a pas été pour durer, puisqu'en 2019 le Maroc a reculé de 7 places pour se trouver à nouveau au 80ème rang mondial sur 180, après avoir perdu 2 points en obtenant le score de 41 sur 100 », rapporte la même source. Dans son étude intitulée "Situation de la Corruption au Maroc : Etude Approfondie de l'Indice de Perception de la Corruption_R.004/2020", l'Instance retient que la position du Maroc depuis plus de 15 ans se caractérise par une relative stagnation, avec un classement oscillant entre les 73è et 90è positions. Une situation qui, selon l'INPPLC, montre que le pays continue à souffrir de l'ampleur du phénomène de la corruption et de la perception qui l'accompagne. Quant à la coopération nationale et internationale, levier stratégique de développement, l'Instance a engagé un processus de renforcement stratégique par la signature de plusieurs accords de partenariat, ainsi que l'organisation de la troisième session de la Conférence des Etats Parties à la Convention Arabe contre la Corruption, qui a renouvelé la confiance dans le Maroc pour présider un deuxième mandat s'étendant sur les deux prochaines années. Par ailleurs, le Conseil de gouvernement a approuvé, en juin dernier, le projet de loi n °46.19 relatif à l'Instance Nationale de la Probité, de la prévention et de la Lutte contre la Corruption. Ce projet de loi s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des dispositions de la Constitution, notamment l'article 167, en renforçant la place de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption en tant qu'institution nationale de gouvernance, qui exerce ses fonctions, dans un cadre de coopération, de complémentarité et de coordination institutionnelle et fonctionnelle avec les autorités, les institutions et les autres instances du système national de lutte contre la corruption. Les objectifs de ce projet portent sur l'élargissement du concept de corruption, en reformulant les dispositions liées à la définition du concept de corruption et en distinguant deux types d'actes de corruption définissant le domaine d'intervention de l'Instance