En l'absence de réponse du ministère et des autorités concernées par la coordination nationale des étudiants en arts et professions, et en l'absence de toute forme de communication pour s'asseoir à la table du dialogue après les avertissement précédemment activées, la première journée de grève a débuté aujourd'hui, lundi, à l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers (Casablanca et Meknès). C'est ainsi donc que les étudiants ont décidé de se mettre en grève pour une durée d'une semaine. Leur mouvement sera accompagné selon le communiqué parvenu à nos services manifestations les mardis, jeudis et vendredis. Cette vague de mécontentement estudiantine qui touche toutes les composantes des arts et des professions est conséquente au contexte des récentes décisions ministérielles, qui ont terni l'image de l'édifice des arts et des professions, à commencer par l'augmentation du nombre de nouveaux étudiants d'une manière incompatible avec la capacité de l'école nous dit encore le document. En plus d'annuler le concours d'entrée pour la première année. La Coordination nationale des étudiants des arts et métiers (CNEAM) conteste surtout la publication du décret n°20.210, qui prévoit le transfert nominatif du nom de l'Ecole normale des professeurs de l'enseignement technique (ENSET) en Ecole nationale supérieure des arts et des métiers. Cette décision injuste et fondée sur des préjugés touche à deux principes constitutionnels : le droit et l'égalité des chances. Le décret reconnaît la poursuite de la même formation à l'Ecole Normale des Professeurs Techniques Supérieurs (2019/ 2020), ce qui signifie que les diplômés de la classe précédente et de tous les lots suivants obtiendront tous également un diplôme d'ingénieur d'Etat d'une école supérieure nationale des arts et des professions sans être tous soumis aux mêmes normes ni à la même nature de configuration. Les dialogues au préalable non pris en compte par le ministère ayant eu lieu avant la publication de la décision au Journal officiel, et son passage dans une circonstance épidémiologique caractérisée par un conflit d'intérêts sans prendre en compte la voix des étudiants, l'annulation par le ministre de sa visite prévue à l'Ecole nationale supérieure des arts et des métiers de Meknès, ainsi que ses déclarations montrant son manque de disponibilité ont fait que la CNEAM soit progressivement sortie sur le front de la manifestation si l'on peut dire ainsi.