L'Iran et la Corée du Nord seront au cœur des débats à l'Assemblée Générale de l'ONU et au Conseil de Sécurité cette semaine. Dirigé par les Etats-Unis cette année, le conseil de sécurité devra faire face aux réactions imprévisibles de Donald Trump. Comment le Président américain traitera les dossiers iraniens et nord-coréens pour sa deuxième Assemblée Générale de l'ONU ? C'est question sur la bouche de toutes les nations. Sur les deux dossiers, plutôt similaires au niveau de la position américaine, Donald Trump adopte deux attitudes différentes, s'il est plutôt conciliant avec le dirigeant Kim Jong-Un qui est tout aussi imprévisible que lui, c'est une tout autre paire de manches avec la République islamique qu'il accuse de déstabiliser le Moyen-orient. Les pays siégeant au conseil de sécurité attendront avec impatience et inquiétude les déclarations de Donald Trump et du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. Sur le dossier de l'Iran, il ne faudra pas prévoir de réconciliation entre les deux dirigeants. Hassan Rohani veut éviter la rencontre avec Donald Trump comme la peste. Le locataire de la Maison Blanche avait déclaré qu'il était prêt à parler à tout le monde, et qu'Hassan Rohani pouvait assister à la réunion du conseil de sécurité qui aura pour objectif de dresser un portrait bien négatif sur l'Iran et son influence néfaste dans la région du Moyen-Orient. Mais Hassan Rohani a décliné sa potentielle présence à cette réunion, dénonçant une « longue liste de conditions préalables insultantes » établies par les Etats-Unis qui, avaient dit qu'ils ne visaient pas un « changement de régime », mais de « comportement » de la part de l'Iran. Car ce qui pose réellement problème à Washington c'est que l'Iran refuse catégoriquement de renégocier l'accord sur le nucléaire de 2015 (dont les Etats-Unis se sont retirés en mai dernier et que l'Europe cherche à maintenir), fruit de longues années de négociations. Quand à la Corée du Nord, entre Donald Trump et Kim Jong-Un c'est la grande amitié, les deux dirigeants ont réitéré leur respect mutuel malgré de petites avancées sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Washington qui souhaite une démilitarisation complète se heurte à une Corée du Nord qui affiche une bonne volonté mais attend du concret de la part des Etats-Unis. Au lendemain d'un sommet entre Kim Jong-Un et Moon Jae-In, le Président sud-coréen, à Pyongyang, les promesses en vue d'une démilitarisation ont été renouvelées avec des propositions tangibles que la Corée du Sud attendait, seulement, elles sont tributaires d'actions similaires de la part de Washington, et c'est d'ailleurs ce que Donald Trump aura à discuter avec Moon Jae-In lors de discussions bilatérales en marge de l'Assemblée Générale des Nations Unies, le rendez-vous annuel de la diplomatie mondiale. Kim Jong-Un qui a visiblement envie d'enterrer la hache de guerre avec les Etats-Unis, cherche à renouer contact avec Donald Trump en lui proposant la tenue d'un nouveau sommet bilatéral après celui qui les avait réuni le 12 juin dernier. Une proposition que Donald Trump souhaite aussi concrétiser autant pour régler les différends sur le nucléaire mais aussi pour soigner son image très ébranlée par de nombreux scandales.