Plus de 180 000 résidents de longue durée de la Nouvelle-Calédonie étaient inscrits pour voter «oui» ou «non» à la question : «Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie acquière sa pleine souveraineté et devienne indépendante ? ». Les électeurs de l'archipel du Pacifique Sud ont rejeté la rupture avec la France après près de 170 ans de régime colonial lors d'un second référendum dimanche, selon les premiers résultats. L'archipel du Pacifique Sud de la Nouvelle-Calédonie a voté contre l'indépendance, selon les résultats provisoires complets. Le camp du « non » l'a remporté à 53,26% des voix, une marge de victoire plus étroite que lors d'un référendum précédent en 2018. pourtant es résultats partiels (249/305 bureaux de vote) avaient montré le camp du «non» devant avec 54,8% de soutien et élargissant son avance alors que les résultats venaient de la capitale, Nouméa, traditionnellement un bastion de la fidélité pro-Paris. Le taux de participation a été élevé – les résultats partiels ont montré que 86% des électeurs éligibles avaient voté – après un vote d'indépendance plus fort que prévu lors du référendum de 2018. Si le vote «non» est confirmé, ce serait la deuxième tentative ratée des partisans indépendantistes pour obtenir la pleine souveraineté au cours des deux dernières années. Un vote «oui» surprise aurait privé Paris d'un pied dans une région où la Chine étend son influence. En Nouvelle-Calédonie, les tensions sont profondes depuis longtemps entre les Kanaks indigènes indépendantistes et les descendants de colons qui restent fidèles à Paris. Le référendum de dimanche était le deuxième d'une des trois autorisées en vertu de l'Accord de Nouméa de 1998, un accord inscrit dans la constitution française et qui a tracé une voie de 20 ans vers la décolonisation. La Nouvelle-Calédonie, chaîne d'îles à 1 200 km à l'est de l'Australie et à 20 000 km de Paris, jouit d'une grande autonomie mais dépend fortement de la France pour des questions telles que la défense et l'éducation. Son économie est soutenue par des subventions françaises annuelles d'environ 1,3 milliard d'euros (1,5 milliard de dollars) et des gisements de nickel qui représenteraient 25% du total mondial et le tourisme.