Aujourd'hui l'intelligence artificielle (IA) touche tous les secteurs et domaines possibles et imaginables. Les assistants basés sur la reconnaissance vocale ou faciale, s'installent dans nos téléphones, nos maisons, nos villes, nos routes nos aéroports etc. L'analyse automatique d'image par exemple sur route fait lever le pied à plus d'un chauffard et mis à part cette plaisanterie, elle fait des prouesses dans le classement de photos ou le diagnostic médical. Mais les systèmes à base d'IA ont des outils qui ne sont pas tous fiables. Aussi, s'en remettre à des machines et à des systèmes d'aide à la décision peut poser de gros problèmes éthiques. Et les programmes ont beau disposer d'une logique «froide», ils ne sont pas exempts de préjugés… L'Institut CDG dans son cycle de webinaires y a tenté de répondre quand elle a organisé ce mardi 22 septembre 2020 un séminaire autour de la thématique de l'intelligence artificielle (IA). Intitulée « Peut-on faire confiance à l'IA », la réunion abordait à travers des questions cet aspect important, celui de la confiance qu'on peut avoir envers l'intelligence artificielle. Doit-on avoir peur de l'intelligence artificielle ? Quelles sont ses limites et ses fragilités ? Quelle est son incidence sur l'emploi ? Y a-t-il des domaines dans lesquels l'intelligence artificielle ne doit pas être introduite ? Faut-il faire adapter la formation de nos jeunes aux nouveaux métiers qui s'imposeront à nous dans le futur ? tels ont été les questions auxquelles ont tenté de répondre d'éminents séminaristes. Les six intervenants au webinaire Ghita Mezzour (professeur associé à l'Ecole Supérieure d'Informatique et du Numérique de l'UIR et fondatrice de la startup Data in Seconds (DASEC) ), Rachid Guerraoui, (professeur à l'Ecole Polytechnique à Lausanne), Tariq Daouda (chercheur postdoctoral à la Harvard Medical School), Lê Nguyën Hoang (chef de projet e-learning Ecole Polytechnique de Lausanne), Karim Baïna (professeur à l'Ecole Nationale Supérieure d'Informatique et d'Analyse des Systèmes (ENSIAS) à l'Université Mohammed V, expert en Big Data Analytics), Yassir Boux (responsable technique et pédagogique Ecole 1337) et le modérateur Aziz Boucetta (Directeur Panorapost) en alternance fait le tour de ces questions. On retiendra en résumé de ce webinaire riche et passionnant au demeurant, que l'IA est cette «capacité d'un logarithme à faire exécuter ou résoudre par une machine un problème que les humains pensaient résoudre » (dixit Guerraoui, que ce logarithme « traite et retourne l'information » (Lê Nguyën Hoang), « un outil de travail comme un autre qui permet aux ordinateurs de suppléer l'homme dans certaines tâches » (Mezzour). A un autre niveau elles sont deux IA « celle dite faible ou spécialisée qui reproduit des fonctions cognitives de l'intelligence (perception, raisonnement apprentissage…) dans un domaine spécialisée et celle dite forte dans l'absolu peut remplacer l'étendue de l'intelligence humaine et qui reste encore du domaine de la recherche voire de la fiction » explique Karim Baïna et rejoint en cela par Tarik Daouda et Yassir Boux. » Faut-il craindre l'IA ? oui pour les « bêtises des algorithmes » (Guerraoui) qui y voit la fatalité de deux crashes d'avions mais pour autant, ceux qui la délaisseront en payeront les conséquences et resteraient à la traîne. Tous s'accordent cependant à encourager la recherche dans ce domaine qui est peu coûteuse par rapport à d'autres et qui peut rapporter gros pour l'avenir. « Les plus grosses entreprises du monde sont du domaine comme GAFA les grosses boites industrielles sont loin derrière. Le Royaume devrait s'y mettre pour ses belles capacités et potentialités « il y a une vague numérique et si on ne la prend pas si on n'y surfe pas on sera dépassé. Le pays a besoin d'ingénieurs techniciens, développeurs, novateurs etc... (Guerraoui) ». Pour ce qui est de l'emploi « l'IA peut en créer comme elle peut en enlever » (Daouada) c'est l'évolution à chaque fois qu'une nouvelle technologie apparaît c'est ainsi. Oui ce mardi après-midi on a assisté à un ce séminaire virtuel autant enrichissant qu'intéressant.