Dans une étude pour prévenir et combattre la corruption, l'Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de Lutte contre la Corruption (INPPLC) a déclaré qu'en dépit d'efforts non contestables ou louables déployés par le Maroc, il a été constaté un décalage entre les efforts fournis et les résultats ressentis et escomptés d'où la conclusion que l'approche segmentée ne répondait pas aux attentes espérées. L'organe susmentionné a estimé que ces derniers « restaient en deçà du niveau d'efficacité requis capable de créer l'impact positif espéré sur la vie des citoyens et des acteurs économiques, et donc la réflexion réelle sur les niveaux de croissance qui garantiraient la réalisation de moyens de subsistance décents pour les différentes couches sociales ». Bachir Rachidi, président de l'INPPLC, a déclaré que l'impact de la corruption sur l'économie nationale représente entre 2 et 5% du produit intérieur brut, indiquant que l'autorité était en train de mener une enquête dans tous les secteurs pour connaître le niveau de propagation de la corruption. Cependant la pandémie du « coronavirus » et la crise sanitaire qui s'en est suivie avec les restrictions que l'on sait, l'a perturbée sérieusement. Bachir Rachidi a ajouté qu'il y avait un engagement à fournir quant aux capacités humaines et financières pour mener à bien les tâches qui lui sont confiées, soulignant que la stratégie à adopter par l'autorité se concentrera sur la lutte contre les indicateurs les plus influents parmi quelque soixante-dix d'entre eux, qui sont caractéristiques d'une corruption aiguë. Rachidi a ajouté, lors d'un symposium organisé par l'INPPLC, que le travail de l'Instance est complémentaire du travail effectué par d'autres organes et institutions concernés par la lutte contre la corruption. Sur la base de son analyse approfondie des indicateurs et des facteurs affectant la corruption dans notre pays, le rapport de l'Instance a noté que les niveaux de corruption dans le Royaume étaient au cours de l'année 2019, dans «une courbe ascendante qui a cimenté le statut déclinant du Maroc face à ce fléau». Si le Royaume a réalisé une légère amélioration dans son classement sur la liste de la lutte contre la corruption au niveau mondial, l'INPPLC a estimé que la position du Royaume dans et classements internationaux au cours des dix dernières années est « insatisfaisante ». Ce rang indique « la baisse de confiance des citoyens dans les politiques adoptées dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption, à des rythmes sans précédent selon les indicateurs approuvés à cet égard ». Afin de surmonter la situation actuelle, l'INPPLC a appelé, à l'avancement d'une nouvelle dynamique dans les efforts déployés pour lutter contre la corruption afin d'élever son niveau d'impact, soulignant la nécessité de renforcer la stratégie de l'Etat dans le domaine de la lutte contre la corruption, selon une vision globale et avec des priorités scrutées, « pour cibler les programmes, projets et processus qui peuvent avoir un impact tangible sur les citoyens, les investisseurs et autres parties prenantes ».